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4 avr. 2015

Suisse : Ville de Neuchâtel : La lumière du jour pour éviter le Wi-Fi

Les connexions sans fil devenues incontournables de nos
jours.  Il est même devenue possible de surfer dans les
cars postaux.  Keystone
Lors de la séance du 30 mars 2015, le Conseil général de le Ville de Neuchâtel a raté l’occasion de soutenir une motion, déposée par un membre du groupe PLR et un membre du groupe PopVertsSol, en vue de l’accompagnement de la mise en place d’une technologie sans fil inoffensive pour le corps humain au centre-ville : le Li-Fi.

La lumière du jour pour éviter le wi-fi
L’Express, 10 mars 2015

Préoccupés par les effets sur la santé du wi-fi, deux élus du PLR proposent que la Ville de Neuchâtel fasse œuvre de pionnier en proposant l’internet sans fil par la light fidelity.

La ville de Neuchâtel pourrait-elle devenir pionnière en Suisse de la télécommunication sans fil et sans wi-fi ? Peut-être, si ses autorités décidaient d’approfondir la motion qu’ont déposée vendredi Julien Binggeli et Jean Dessoulavy. Les deux représentants libéraux-radicaux au Conseil général demandent que l’exécutif se penche sur la prometteuse technologie du li-fi (acronyme de light fidelity), une technologie de communication sans fil basée sur l’utilisation de la lumière visible. Ses avantages seraient multiples selon Jean Dessoulavy, qui parle d’une « technologie biocompatible et techniquement supérieure du wi-fi ».

Sensibilité au wi-fi



L’idée des deux PLR est d’amener la Ville de Neuchâtel à examiner les voies et moyens de développement du li-fi public, en parallèle au développement en cours du réseau wi-fi. Symboliquement, cela aurait pour effet d’accroître le rayonnement du chef-lieu, qui regorge de centres de compétences technologiques, à l’exemple du CSEM. Pratiquement, cela concrétiserait une réelle prise en considération du phénomène de l’hyper sensibilité électromagnétique et des personnes qui en souffrent. Selon Jean Dessoulavy, qui cite l’Office fédéral de la santé publique, entre 3 et 5% de la population est concernée. Les deux élus PLR citent aussi l’ouvrage du docteur Gérald Dieuzade « Les malades des ondes » : là, ce serait même 60 à 70% de la population qui souffrirait, sans le savoir, d’électro-sensibilité à cause du wi-fi. « Les médecins méconnaissant ce syndrome et ne le diagnostiquent pas », soutient Jean Dessoulavy, en évoquant des maux de tête et autres difficulté de concentration, par exemple.

Cette préoccupation avait déjà été évoquée en mars dernier, lorsque le groupe PLR avait déposé une interpellation. Dans sa réponse, le Conseil communal avait conclu à « l’innocuité du wi-f- pour la santé, moyennant la prise en considération du principe général de précaution lors de l’installation des points d’accès du wi-fi ».

Compatilibité avec Nemo

En rappelant son approche prudente, l’exécutif profitait de l’occasion pour lever un coin du voile sur Nemo (NEchâtel MObile). Un projet dont l’objectif est notamment de « favoriser un accès à Internet mobile gratuit et non discriminatoire (…) Favoriser le développement de nouvelles applications de l’internet (…) Diminuer le coûts par un partage équitable entre le public et le privé des investissement et de l’exploitation des infrastructures centrales. »

Avec la motion « Comment mieux accompagner la communication sans fil au centre-ville ? », les deux élus PLR ne partent pas en guerre contre le wi-f- ni contre le projet Nemo. Il proposent au contraire de faire cohabiter la technique, éprouvée, du wi-fi et celle, balbutiante encore, du li-fi. « Cette solution permettrait de garder en activité les bornes wi-fi- qui seront prochainement installées place Pury, place du Port, au péristyle de l’hôtel de ville et au sein de certains services communaux », écrivent-ils. « Les deux systèmes peuvent cohabiter, car ils utilisent des spectres totalement différents », conclut Jean Dessoulavy.

De Graham Bell à la lumière bleue

Inconnue la light fidelity ? Oui et non. Oui, parce que cette technologie est récente. Son développement n’a été rendu possible qu’avec le développement des LEDs, seules sources de lumière avec les laser, dit Wikipedia, à avoir des capacités de commutations très rapides (jusqu’à un milliard de fois par seconde). Les premières tentatives de diffuser des données numériques remontent à 2005. Aujourd’hui, des applications concrètes ont été réalisées. « Des musées et des supermarchés utilisent déjà cette technologie, et l’entreprise Philips poursuit les développements », s’enthousiasme Jean Dessoulavy. De plus, l’Association romande alerte aux ondes électromagnétiques (ARA) se dit disposée à diriger « un informaticien de la ville vers une destination où le li-fi est déjà en place et à organiser une présentation aux autorités de la Ville », poursuit l’élu PLR. Ce serait aussi l’occasion de replonger dans l’histoire. Celle du 19e siècle et de la première démonstration de communication li-fi. On la doit à Graham Bell (l’inventeur du téléphone), qui, en 1880, transporta le son de sa voix grâce au photophone en utilisant la lumière du soleil.

http://www.arcinfo.ch/fr/regions/neuchatel-et-littoral/la-lumiere-du-jour-pour-eviter-le-wi-fi-557-1427186

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