Mieux Prévenir

Comprendre le rapport entre la santé et l'environnement pour mieux protéger nos enfants et les générations futures.

26 avr. 2016

Tchernobyl : « Je suis la seule survivante de mon équipe de liquidateurs »

Tchernobyl : « Je suis la seule survivante de mon équipe de liquidateurs »
Propos recueillis par Pascale d’Erm, Entretien avec Natalia Manzurova, reporterre.net, 22 avril 2016

Le 26 avril 1986, des réactions en chaîne conduisaient à la fusion du cœur d’un réacteur de la centrale nucléaire de Tchernobyl, aujourd’hui en Ukraine. Entre 1986 et 1992, entre un demi et un million de « liquidateurs » ont été « réquisitionnés » pour sauver ce qui pouvait l’être.Reporterre a rencontré l’une d’entre eux.

Radiobiologiste russe, Natalia Manzurova a été envoyée à Tchernobyl dès 1986 pour évacuer « les biens matériels devenus radioactifs ». À la tête d’une brigade de sept personnes, elle a passé 4 ans et demi sur place.

Reporterre — Comment avez-vous été engagée comme « liquidatrice » à Tchernobyl ?

Natalia Manzurova, en avril, à Paris
Natalia Manzurova — Mes parents avaient été recrutés de force par le régime dans les années 1950 pour construire le complexe nucléaire de Maïak. Nous habitions sur place, tenus au secret. J’ai souhaité devenir radiobiologiste pour comprendre leurs activités et les conséquences de celles-ci. En 1986, juste après l’accident de Tchernobyl, le laboratoire dans lequel je travaillais nous a réquisitionnés pour faire un inventaire de la catastrophe. Nous avons été envoyés sur place, comme 500.000 à 1 million d’autres liquidateurs.



Il faut abandonner le nucléaire, et maintenant ! : Appel de Genève II aux autorités politiques

REPUBLIE LE 30 AVRIL 2016
AU 30EME ANNIVERSAIRE DE TCHERNOBYL

"Ce texte devrait être largement rediffusé par chaque destinataire, auprès des personnes de son choix, sur des réseaux, afin de provoquer des prises de conscience ou des démarches, des publications, des actions pour inciter nos autorités à prendre leur responsabilité face au danger que représente désormais cette énergie de destruction massive." - Paul Bonny, citoyen


APPEL DE GENÈVE II AUX AUTORITÉS POLITIQUES

Il faut abandonner le nucléaire, et maintenant !

Les catastrophes nucléaires de Tchernobyl et de Fukushima ont eu lieu à 25 ans d’intervalle. Pourtant, on nous avait assuré que de tels accidents étaient quasiment impossibles ! Nos responsables politiques l’ont cru, et nous aussi. En réalité, la probabilité d’un tel accident est impossible à calculer. Mais elle fut estimée à une fois en cent mille ans. La triste vérité est que ce fut deux fois en vingt-cinq ans.

Il y a aujourd’hui quelque 440 centrales nucléaires actives dans le monde.  La prochaine catastrophe se produira n’importe où, n’importe quand. Et l’état actuel de ces centrales viellissantes ne peut qu’augmenter la probabilité d’un accident.

24 avr. 2016

Suisse: Investir dans une campagne de sensibilisation afin de protéger la population contre les risques de la pollution électromagnétique

Des médecins s'inquiètent de l'augmentation éventuelle
de la puissance des installations de téléphonie mobile.
Investir dans une campagne de sensibilisation
par Meris Michaels, Courrier des lecteurs, 
24 heures, 18 avril 2016
A propos de l’article intitulé « Montée au front contre les antennes mobiles » du 
12 avril 2016

Merci à l'auteur pour son excellent article sur les antennes mobiles, qui contient l’avertissement des Médecins en faveur de l’Environnement (MfE) concernant les risques pour la santé des téléphones mobiles. Le fait que les valeurs limites, basées uniquement sur les effets thermiques (et non biologiques), sont dix fois plus basses en Suisse que dans d’autres pays d’Europe, ne rend pas la pollution électromagnétique (EM) moins nocive. Dans le magazine publié en janvier par la CSS Assurance, le président de la MfE, Dr Peter Kälin, affirme, « De plus en plus d’éléments suggèrent que la pollution EM, même inférieure aux valeurs limites, est néfaste pour la santé. »

18 avr. 2016

L'affaire Repacholi : "Téléphonie mobile: trafic d’influence à l’OMS ?" (article de 2007)

Vieux mais toujours très pertinent...

L'affaire Repacholi : "Téléphonie mobile: trafic d’influence à l’OMS ?" 
Agoravox, 26 janvier 2007 - publié sur le site de Robin des Toits

Opérateurs, fabricants de téléphones portables, pouvoirs publics : tout le monde, sans exception, se réfugie derrière les sacro-saintes recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de rayonnement électromagnétique. Mais l’OMS est-elle vraiment si neutre et objective que cela ?

Noyautage, lobbying intensif, trafic d’influence, financement intéressé... : en juillet 2000, un comité d’experts indépendants mandaté par l’OMS publiait une bombe de 260 pages détaillant par le menu les sombres tactiques utilisées par les cigarettiers pour miner les campagnes antitabac de l’OMS. Au même moment, pour désamorcer le scandale, l’agence onusienne émettait 15 pages de recommandations afin qu’à l’avenir son travail ne soit plus jamais sapé de la sorte par des intérêts industriels. Mais aujourd’hui, l’OMS a-t-elle réellement tiré les leçons du passé ? De plus en plus de monde en doute.

Ces dernières années, l’étau de la suspicion s’est notamment resserré autour d’un homme qui, jusqu’il y a peu, détenait un pouvoir considérable. Si le nom de Mike Repacholi n’évoque rien pour le commun des mortels, il donne par contre de l’urticaire à de nombreux scientifiques ainsi qu’aux associations militant pour l’instauration de normes d’émissions électromagnétiques plus sévères.

13 avr. 2016

Suisse : Montée au front contre les antennes mobiles

Les Médecins en faveur de l'Environnement s'opposent à
une puissance accrue des antennes de téléphonie mobile.
Image:  Lucien Fortunati
Montée au front contre les antennes mobiles
par Chloé Banerjee-Din, 24 heures, 
12 avril 2016

Santé : Des médecins s’inquiètent de propositions au parlement pour rendre plus puissantes les installations de téléphonie mobile.

L’association des Médecins en faveur de l’environnement (MfE) adresse un carton jaune au parlement. En février dernier, la Commission des transports et des télécommunications (CTT) du Conseil national a déposé deux propositions. Leur objectif: améliorer la qualité du réseau mobile en Suisse. Une motion vise d’abord à relever les valeurs limites pour les rayonnements des antennes qui alimentent nos téléphones portables. Elle est accompagnée d’un postulat réclamant des procédures simplifiées pour l’installation de ces mêmes antennes.

Pour la MfE, l’usage croissant des téléphones mobiles présente des risques pour la santé. Ceux-ci vont d’une baisse de la circulation sanguine dans le cerveau à une diminution de la qualité des spermatozoïdes. L’association relève aussi que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé au rang des cancérigènes potentiels le rayonnement électromagnétique de haute fréquence, utilisé en téléphonie mobile. «On n’en sait pas encore beaucoup sur l’impact de la téléphonie mobile sur le corps, mais de nombreux indices font souci. Il faut adopter un principe de précaution», avance le Dr Martin Forter, directeur de l’association.

11 avr. 2016

Dominique Belpomme, cancérologue : “70 à 90 % des cancers seraient liés à l'environnement”

Vue du Mont-Blanc depuis les hauteurs de la ville de Lyon.
Photo:  Konrad K./ Spia
Dominique Belpomme, cancérologue : “70 à 90 % des cancers seraient liés à l'environnement”
Entretien par Weronika Zarachowicz, telerama.fr, 6 avril 2016

Cancer, obésité, allergies, troubles du comportement… L'augmentation de ces maladies est dû, pour une très grande part, à la dégradation de notre environnement, alerte le cancérologue Dominique Belpomme. Effarant, effrayant et pourtant possiblement réversible.

Quelle est la part des facteurs environnementaux dans l'augmentation persistante des cancers ? Quel rôle peut jouer l'écologie dans la médecine contemporaine ? Depuis plus de dix ans, le cancérologue Dominique Belpomme, ancien membre du « Comité cancer » de l'Assistance publique, et aujourd'hui directeur de l'ECERI (Institut Européen de recherche sur le cancer et l'environnement) à Bruxelles, alerte sur les liens entre santé et environnement. Dans son nouveau livre, qui paraît le 6 avril, Comment naissent les maladies (éd. Les liens qui libèrent), il élargit plus encore le spectre de ses recherches et appelle à une mutation profonde de notre système de santé (et de pensée !). Car aujourd'hui, affirme-t-il, il n'y a plus de doute concernant l'origine environnementale de la plupart des maladies modernes, qu'il s'agisse du cancer, de l'obésité, des allergies, des troubles du comportement ou de pathologies émergentes comme l'électrohypersensibilité…

4 avr. 2016

A paraître : Ces ondes qui nous entourent (traduction française de "Overpowered: The Dangers of Electromagnetic Radiation" par Dr Martin Blank)

A paraître : au Canada : avril 2016, en Europe : septembre 2016

Ces ondes qui nous entourent
Ce que la science dit sur les dangers des rayonnements électromagnétiques

MARTIN BLANK | RÉGULIÈRE | 304 PAGES

Préface de Paul Héroux | Traduit de l'anglais par Michel Durand

Et si les téléphones mobiles étaient les nouvelles cigarettes ? Quand il s’agit de discréditer les études scientifiques, les méthodes de l’industrie des télécommunications d’aujourd'hui ressemblent étrangement à celles de l’industrie du tabac d’autrefois. Réagissant à la décision de l’Organisation mondiale de la santé de classer désormais les rayonnements émis par les téléphones cellulaires comme « possiblement cancérogènes », en 2011, l’industrie des télécommunications n’a pas tardé à répliquer qu’il n’existait pas de « preuves concluantes » de la nocivité de ces rayonnements pour les humains, confortant ainsi les autorités dans leur refus d’adopter des normes de sécurité plus sévères.

Quand les ondes rendent malade

Quand les ondes rendent malade
par Priska Hess, leregional.ch, 17 mars 2016

Electromagnétisme Téléphones mobiles, WiFi, chemins de fer, réseaux électriques, appareils électro-ménagers: notre quotidien baigne dans les champs électromagnétiques, d'autant plus avec le développement des nouvelles technologies sans fil, devenues omniprésentes. Leurs effets à long terme sur notre organisme sont encore méconnus, mais de plus en plus de personnes souffrent de symptômes qu'elles attribuent aux sources de rayonnement, il s'agit de l'électrosensibilité. A l'heure actuelle, il n'existe pas de preuve scientifique d'un lien de cause à effet et le milieu médical se montre aussi sceptique que désemparé. Pourtant, un cas vient d'être pour la première fois reconnu par la justice française. Faut-il considérer les électrosensibles comme des lanceurs d'alerte? Les valeurs limites légales sont-elles vraiment une garantie en regard des enjeux politiques, économiques et sociétaux? Enquête et témoignages.

«J'ose vous demander de déconnecter votre natel du WiFi?» Juste après les salutations d'usage, la question peut sembler saugrenue. «Vous comprenez, si vous ne le faites pas, je risque de me sentir mal très rapidement», explique Jeanne*, la cinquantaine. Elle tient à rester discrète, surtout par crainte du regard des autres. Car Jeanne souffre d'électrosensibilité ou d'hypersensibilité électromagnétique (HSEM): un mal relativement nouveau, ou plutôt un ensemble de symptômes dont l'origine n'est, à l'heure actuelle, pas prouvée scientifiquement. En Suisse, dans le cadre d'une enquête menée par l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) en 2004, 5% des personnes interrogées se sont déclarées électrosensibles.