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Pour sortir, Gwenaëlle Kobyliansky enfile une "burka" tissée avec du fil dârgent et porte des lunettes spéciales. Cet équipement la protège temporairement des ondes. Aude Zuber |
"Je suis moins libre qu'un prisonnier"par Aude Zuber,
journaldujura.ch, 17 juillet 2017
Devenue électrosensible à un degré sévère, Gwenaëlle Kobyliansky a vu sa vie radicalement changer.
Tout a commencé il y a une dizaine d’années. Lorsque Gwenaëlle Kobyliansky téléphonait depuis un portable, elle ressentait une faible douleur à l’oreille et sa mâchoire se paralysait. A ce stade, elle ne s’en est pas réellement inquiétée. Elle évitait simplement l’utilisation du mobile. Elle a continué à vivre normalement. Mais les choses ont empiré. Il y a quatre ans, sa famille a accueilli un étudiant qui a installé un réseau wifi. «Je trouve cette technologie pratique, alors j’ai volontiers accepté. Mais quatre jours après, je ne parvenais plus à marcher. Mon genou ne se levait plus. J’ai cru que je souffrais de rhumatisme», s’exclame Gwenaëlle Kobyliansky. Celle-ci est allée consulter une naturopathe qui lui a diagnostiqué une électrosensibilité.
Près de 5% des habitants du pays vivent le même calvaire que Gwenaëlle Kobyliansky. Ils affirment souffrir de symptômes causés par les ondes électromagnétiques. Maux de tête, épiderme et organes qui chauffent, fatigue, évanouissement, douleurs articulaires, irrigation plus lente du cerveau, pulsion suicidaire sont des maux souvent cités.