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19 août 2017

Ondes électromagnétiques : Une exposition élevée double le risque de sclérose latérale amyotrophique

ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES : Une exposition élevée double le risque de sclérose latérale amyotrophique - Occupational and Environmental Medicine
blog.santelog.com, 31 mars 2017

La sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot, une maladie du neurone moteur ou motoneurone reste mal comprise. Cette étude néerlandaise identifie un nouveau facteur de risque, l’exposition aux champs électromagnétiques. Une exposition environnementale aux champs électromagnétiques générés par l’activité humaine qui ne cesse d’augmenter, chacun de nous étant exposé à un ensemble complexe de champs électriques et magnétiques de faible intensité. Les conclusions, présentées dans la revue Occupational and Environmental Medicine, montrent un risque multiplié de SLA chez les hommes exposés à des niveaux élevés.



La sclérose latérale amyotrophique ou maladie de Charcot, caractérisée par une atteinte des neurones moteurs ou motoneurones et une perte généralisée des fonctions corporelles, – dont paralysie progressive des membres, de la gorge, et de la respiration- est généralement mortelle. Son incidence est estimée à 2/100.000 environ. Ses causes restent mal comprises, même si la maladie a déjà été associée à l’exposition aux pesticides, solvants et métaux tels que le plomb et le mercure, aux chocs électriques et, déjà dans de précédentes études, aux champs magnétiques à très basse fréquence. Des champs générés par des courants électriques, qui agissent sur l’organisme humain tout comme sur tout autre matériau constitué de particules chargées. Si le principal effet biologique des champs électromagnétiques est de nature thermique, s’il n’est pas contesté qu’au-delà d’une certaine intensité, les champs électromagnétiques soient susceptibles de déclencher certains effets biologiques. Ainsi, des risques accrus ont déjà été documentés, comme ceux d’irritation oculaire et de cataracte, de certains cancers, de dépression ou d’hypersensibilité entraînant des douleurs, des algies, migraines, léthargie, insomnies et autres symptômes de troubles neurodégénératifs.

Les équipes des universités d’Utrecht et de Maastricht (Pays Bas) ont recherché des liens possibles entre certains facteurs de risque professionnels et celui de développer la SLA. Les chercheurs ont analysé les données de 58.279 hommes et de 62.573 femmes, âgés de 55 à 69 ans, suivis durant 17 ans, participant à une cohorte portant, au départ, sur le risque de cancer. L’équipe a comparé les données des personnes décédées de SLA, avec celles d’un un sous-groupe sélectionné de manière aléatoire de 4.166 participants, afin d’identifier les facteurs de risque corrélés à la SLA. Enfin, dans leur analyse, les chercheurs ont pris en compte les facteurs de confusion possibles (tabagisme, indice de masse corporelle (IMC), niveau d’études et d’activité physique).

Exposition élevée et risque double de SLA : les chercheurs constatent en effet que les hommes qui ont eu subi une exposition professionnelle aux champs magnétiques présentent un risque multiplié par 2 de SLA, par rapport aux personnes qui n’ont eu qu’une exposition » normale « . Aucun des autres facteurs de risque professionnel n’apparait lié à la SLA. Précisément :

-les hommes exposés à des niveaux élevés de champs magnétiques apparaissent 2 fois plus susceptibles de décéder de SLA vs une exposition » normale « ,

-si le risque accru de SLA s’avère statistiquement significatif, le risque global reste minime dans le groupe d’exposition. Sur les 58.279 hommes de l’étude, 88 sont morts de SLA. Avec des chiffres aussi bas que ceux-ci, il y a toujours le risque que n’importe quel lien identifié est réellement au hasard.

-Aucun des autres facteurs en milieu de travail étudiés n’a montré de risque accru.

Ainsi, l’étude confirme un risque accru de SLA pour les hommes ayant une exposition élevée aux champs magnétiques mais ne démontre pas que les champs magnétiques sont une cause directe de la SLA. Bien que ces données suggèrent une forte augmentation, le risque global d’ALS reste faible, à 0,009 pour cent personnes et par an. Cependant, même s’il est probable qu’il y ait plus d’une cause unique, dont les facteurs génétiques et environnementaux dans le développement de la maladie, il est donc probable, au vu de ces nouvelles données, que les champs magnétiques soient l’un des facteurs participant au risque environnemental.

Source: Occupational and Environmental Medicine March 29 2017 DOI: 10.1136/oemed-2016-103780Occupational exposure and amyotrophic lateral sclerosis in a prospective cohort

Plus sur les Ondes électromagnétiques

https://blog.santelog.com/2017/03/31/ondes-electromagnetiques-une-exposition-elevee-double-le-risque-de-sclerose-laterale-amyotrophique-occupational-and-environmental-medicine/

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