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23 sept. 2017

Un parent médecin témoigne en faveur de lois sur l’usage du sans fil

Un parent médecin témoigne en faveur de lois sur l’usage du sans fil
par André Fauteuxmaisonsaine.ca, 15 septembre 2017

(Photo):  En France, le Wi-Fi est interdit dans les crèches et garderies et son usage est limité aux activités pédagogiques dans les premières années du primaire.

Voici une lettre soumise le 4 septembre dernier par un médecin, parent de deux enfants électrohypersensibles, devant le comité mixte d’éducation de l’État du Massachusetts. Son témoignage visait à appuyer deux projets de loi :

• H.2030 Une loi concernant les meilleures pratiques de gestion pour l’usage du sans fil dans les écoles et les établissements publics d’enseignement supérieur

• S.2079 Une loi pour réduire l’exposition aux rayonnements non ionisants dans les écoles

Son nom a été retiré pour protéger la vie privée de sa famille.

AF

« Membres du comité, parrains, coparrains, ministère de la Santé publique du Massachusetts, ministère de l’Enseignement primaire et secondaire du Massachusetts, le bureau du procureur général du Massachusetts et le bureau du gouverneur Baker :

Mesdames et messieurs les législateurs et les fonctionnaires,

Je vous félicite de répondre aux préoccupations de vos électeurs instruits concernant les dangers pour la santé des technologies sans fil dans les salles de cours. Je vous remercie d’avoir étudié soigneusement les projets de loi H. 2030 et S. 2079 pour assurer une utilisation sécuritaire de la technologie dans nos écoles et nos salles de cours.

Malgré les campagnes de l’industrie conçues pour susciter la controverse envers la documentation évaluée par les pairs au moyen de « protocoles de recherche créatifs »1, le poids actuel de la preuve démontre bien les effets nocifs des technologies sans fil. La documentation de qualité évaluée par les pairs amassée depuis les années 1950 est tellement volumineuse que de nier cette preuve équivaut à nier les lois de la gravité.

En tant qu’ancien professeur adjoint de médecine et interniste, j’ai passé la plus grande partie des 20 ans de ma carrière à soigner des patients très malades et hospitalisés, et à enseigner la médecine clinique à des étudiants et des résidents en médecine. J’ai publié des articles dans les revues scientifiques évaluées par les pairs, j’ai moi-même été pair examinateur, et j’ai enseigné à des centaines d’étudiants et de résidents en médecine comment faire une évaluation critique de la documentation médicale. J’ai lu une multitude d’ouvrages portant sur les nombreux impacts des champs électromagnétiques (CEM) sur la santé, et je suis plus que qualifiée pour donner mon opinion sur le sujet.

Toutefois, je rédige ce témoignage en tant que maman de deux enfants électrosensibles dont la santé a été affectée par la technologie sans fil et qui ne peuvent plus aller à l’école. J’espère que notre histoire pourra aider d’autres enfants et leurs familles et leur épargner les souffrances que nous avons connues – physiquement, socialement, émotionnellement et mentalement. De plus, j’espère que ce compte-rendu vous permettra de comprendre les conséquences sur les humains du rayonnement omniprésent du Wi-Fi et des radiofréquences (RRF) dans nos écoles.

Je suis une citoyenne honnête, je respecte la loi et je paie des taxes à la municipalité de XXXXXXXXXX. Et pourtant, mes enfants âgés de 6 et 9 ans, ayant reçu un diagnostic d’intolérance aux ondes électromagnétiques, sont privés d’accès à l’éducation que ce soit dans une école publique ou privée. Au mois d’août 2017, mes deux enfants sont tombés malades dans leur salle de cours respective, après seulement trois jours à l’école, et ils ont été incapables de retourner à leur école. Je suis présentement incapable de trouver une école (sans Wi-Fi ou qui n’est pas située sous une tour de relais cellulaire) qui ne les rend pas malades. Ils devront donc recevoir un enseignement à domicile cette année à moins que le district scolaire ne décide de réévaluer notre demande d’accommodations 504 qui a été refusée le mois dernier.

Ma fille

Au mois de mai 2016, ma fille, qui est en 2e année, a commencé à se plaindre d’étourdissements, de nausées et de vertiges aussitôt que le tableau interactif était utilisé dans sa salle de cours. Lorsqu’elle était exposée longtemps au tableau [NDLR : à ses R RF] – par exemple lorsque le professeur projetait un film sur le tableau – elle se plaignait de confusion, de nausées et d’étourdissements très intenses. Au fil des mois, elle a subi des pertes de mémoire à court terme et son comportement a changé de façon marquée. La première semaine de l’été, elle a participé à un camp d’été situé sous plusieurs tours de relais cellulaire, et après seulement deux heures, elle a subi les symptômes de ce qui serait par la suite identifié comme une toxicité aiguë due à la radiation. Elle exhibait tous les symptômes ressentis à l’école ainsi que des problèmes neuropsychiatriques plus graves dont certains ont duré des mois, y compris de l’hypersomnolence, de l’akathisie, un trouble de tic, une labilité émotionnelle extrême/pleurer sans raison apparente, des crises de colère et des étourdissements chroniques. Au cours de cette période, elle était particulièrement sensible au rayonnement des téléphones cellulaires, du Wi-Fi, des tours de relais cellulaire et autres types de RRF. Notez que lorsque les niveaux de RRF ont été mesurés dans sa salle de cours, la densité de puissance était très élevée – 125 000 µW/m2 – un niveau associé à plusieurs effets néfastes sur la santé y compris des dommages à l’ADN, des changements de comportement, et des difficultés à se concentrer. Dieu merci, elle s’est remise, mais elle demeure sensible aux RRF lorsqu’elle y est exposée. Cette année, après seulement trois jours passés à l’école, elle éprouvait trop d’étourdissements et de nausées pour retourner à cet endroit qu’elle adore.

Mon fils

En décembre 2016, après avoir commencé ses cours dans une nouvelle école, mon fils a manifesté progressivement des changements de comportement semblables à ceux d’enfants autistes. De semaine en semaine, son comportement devint progressivement plus agressif et violent, et certains soirs de semaine, il attaquait sa sœur à coups de poing et de pied sans raison apparente. Il régressa sur le plan du développement et ne voulait plus se laver ni s’habiller ou se déshabiller. Il souffrait de maux de tête fréquents et avait beaucoup de difficultés à se concentrer la plupart du temps lors de son retour de l’école. Après deux mois passés à cette nouvelle école, il se mit à attaquer d’autres membres de la famille dont moi-même et sa grand-mère qui vivait avec nous. Il faisait des crises de rage au cours desquelles il était très difficile de le maitriser physiquement. Au cours de ces crises, il avait souvent des comportements destructeurs. En février, il a donné un coup de pied tellement puissant dans la porte en verre de la douche qu’il l’a cassée, et plus tard elle est tombée sur mon pied, écrasant plusieurs de mes orteils.

Au début de mars, après que ma fille se soit plainte que l’autobus scolaire lui donnait des étourdissements, nous avons tenté une expérience afin de voir si le fait de ne plus voyager par autobus scolaire allait changer quoi que ce soit. Les deux enfants n’étaient pas contents de cette décision, mais à notre grande surprise, 24 heures après avoir cessé de prendre cet autobus, le comportement violent et agressif de mon fil a cessé complètement. Les agressions à la maison ont cessé à part quelques épisodes causés par une exposition sévère au rayonnement électromagnétique à l’extérieur de la maison, et une fois l’année scolaire terminée, le comportement de mon fil redevint tout à fait normal. Le mois dernier, deux jours seulement après la rentrée scolaire, mon fils a recommencé à être agressif envers sa sœur.

Historique

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