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7 mai 2018

Ondes électromagnétiques : un téléphone retiré du marché

Il s'agit du Hapi 30, retiré du marché le mois passé.  D'autres téléphones pourraient être retirés.

Ondes électromagnétiques : un téléphone retiré du marché
par Johan Guillermin, lanouvellerepublique.fr, 5 mai 2018

Les émissions d'ondes électromagnétiques de plus de 400
téléphones ont été contrôlées par l'ANFR.

© (Photo archives NR, Patrick Gaïda)
L'Agence nationale des fréquences (AFNR) a testé à ce jour les émissions d'ondes électromagnétiques de plus de quatre cents téléphones commercialisés en France. Le Hapi 30, qui dépassait la limite réglementaire, vient d'être retiré du marché.

L'appareil apparaît encore sur la boutique en ligne de l'opérateur Orange, mais, comme le précise la mention apposée dans sa fiche, "ce produit n'est plus commercialisé". Téléphone à clapet des plus classiques, le Hapi 30 (fabriqué par la société Mobiwire) est officiellement le premier modèle à s'être fait "rattraper par la patrouille".



Des tests menés en laboratoire pour le compte de l'Agence nationale des fréquences (ANFR), l'organisme chargé de contrôler l'exposition du public aux ondes électromagnétiques, ont en effet établi que son Débit d'absorption spécifique (DAS) au niveau du tronc (2,1 W/kg) dépassait la valeur maximale réglementaire autorisée (2 W/kg). Orange a donc retiré l'appareil de ses rayons et procédé au rappel de l'ensemble des Hapi 30 vendus (90.000 au total).

Il s'agit du premier téléphone à être sorti du marché français, à la suite des tests que l'AFNR pratique depuis 2012. Et il pourrait bien ne pas être le seul. Selon un porte-parole de l'agence, interrogé par 01Net, des dépassements auraient été également constatés sur d'autres appareils. Mais, les "procédures contradictoires avec les fabricants" n'étant pas terminées, les noms de ces téléphones ne seront pas dévoilés dans l'immédiat.

D'autres téléphones pourraient être retirés du marché

Ce premier "contrôle positif" pour rayonnement excessif est étroitement lié aux nouvelles procédures de tests de l'ANFR, beaucoup plus strictes, pour être en accord avec la réglementation européenne : "Tous les appareils dont le dossier de mise sur le marché est postérieur au 25 avril 2016 sont désormais évalués à une distance maximale de 5 mm au lieu de 25 mm au maximum auparavant. " Une méthode plus en phase avec l'usage réel du smartphone, qui est souvent rangé dans une poche, quasiment plaqué contre le corps de son propriétaire.

Mais elle ne s'applique pas, de façon rétroactive, aux téléphones qui ont été commercialisés avant le 25 avril 2016. Ils échappent donc à toute sanction de l'autorité de contrôle de l'exposition aux ondes. Or, certains de ces appareils, encore largement utilisés aujourd'hui ou disponibles sur le marché de l'occasion, dépassent allègrement le seuil fatidique des 2 W/kg à 5 mm comme le montrent des tests de l'ANFR compilés dans le tableau ci-dessous.

Le Honor 7 Premium (mis en vente à partir du 8 janvier 2016) affiche ainsi un DAS tronc à 5 mm de 3,65 W/kg.

L'agence dispose également pour certains modèles de mesures réalisées directement au contact du corps. Et là, les chiffres donnent carrément le tournis. Ils grimpent à plus de 7 W/kg sur trois modèles : le Polaroïd Pro 881A, le Huawei Honor 4X et le HTC One SV.

Le DAS de plus de 400 téléphones à la loupe
Mesures du débit d’absorption spécifique (DAS), exprimé en watt par kilogramme (W/kg), de téléphones commercialisés en France. Tests publiés par l'ANFR et réalisés par des laboratoires certifiés.

Affichage de l'élement 1 à 10 sur 443 éléments
[Voir l'article original.]

(*) Pas de non-conformité au vu des mesures réalisées. 
(**) Conclusion déduite des valeurs mesurées au contact ou à 5 mm.

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