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31 août 2018

Intolérance aux ondes électromagnétiques : Lettre envoyée à de nombreux cardiologues à Genève

Lettre envoyée à de nombreux cardiologues à Genève 
(juin-juillet 2018)

Madame/Monsieur,

Permettez-moi de vous présenter un sujet qui est largement négligé par le milieu médical – l’intolérance aux ondes électromagnétiques. Il est estimé que 5% de la population suisse est intolérante et avec l’installation croissante des technologies sans fil dans notre environnement, ce nombre va augmenter.

Je suis membre active d’une association qui sensibilise la population aux risques sanitaires des technologies sans fil, l’ARA (Association Romande Alerte aux Ondes Électromagnétiques). J’écris cette lettre car, récemment, dans un cabinet de cardiologue à Genève ayant un Wi-Fi très fort, mes troubles cardiaques se sont aggravés. Je suis intolérante aux ondes EM, surtout en ce qui concerne le Wi-Fi. J’ai parlé au médecin et aux personnes à la réception, mais ils ne voulaient rien savoir et ont même déclaré que le seul moyen d’accéder à internet est par le Wi-Fi. C’est un message répandu par l’industrie des télécommunications, mais qui est faux. En effet, on peut avoir un accès câblé à internet, ainsi que des téléphones filaires, ce qui protège les utilisateurs des effets sur la santé du sans fil.

Concernant l’utilisation du Wi-Fi, le site de l’Office Fédéral de la Santé Publique recommande :

Wi-Fi : « Ne mettre en marche le réseau WLAN que lorsque l’on en a réellement besoin. »

Réf : « Champs Electromagnétiques » – Fiches d’information CEM : WLAN) :

https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home/themen/mensch-gesundheit/strahlung-radioaktivitaet-schall/elektromagnetische-felder-emf-uv-laser-licht/emf.html

Il existe des cabinets et lieux médicaux à Genève sans Wi-Fi, malheureusement ils ne sont pas nombreux.

Les chercheurs – indépendants de l’industrie et intéressés à l’intolérance aux champs électromagnétiques (CEM) - ont publié des articles scientifiques relatant des observations réalisées sur des patients présentant des troubles plus ou moins graves lorsqu’ils sont soumis à divers champs électromagnétiques : insomnies, nervosité anormale, état de stress quasi permanent, angoisses irrépressibles, tendances dépressives, dépression nerveuse, pertes d’équilibre, vertiges, nausées, chutes brutales de tension artérielle allant parfois jusqu’au collapsus, troubles du rythme cardiaque, pertes de mémoire, pertes de conscience, éruptions cutanées, eczéma, chute rapide plus ou moins abondante de cheveux, crises asthmatiformes, absences épileptiformes, etc.

Les 26-28 mars 2018, les 11 experts internationaux du comité d'examen par les pairs de l’étude à 25 millions de dollars sur le rayonnement des téléphones mobiles chez les animaux de l'Agence fédérale américaine du National Toxicology Program ont conclu que les tumeurs malignes de Schwannome trouvées dans le cœur des rats mâles soient classées scientifiquement comme "preuve évidente de cancérogénicité". Le panel a aussi attiré l'attention sur les augmentations statistiquement significatives d'un schéma inhabituel de cardiomyopathie ainsi que des dommages aux tissus cardiaques chez les rats mâles et femelles exposés.

Réf : https://factor.niehs.nih.gov/2018/4/feature/feature-2-cell-phone/index.htm

D’ailleurs, l’exposition à certaines technologies sans fil (téléphones mobiles, Wi-Fi) a un effet significatif sur le sang humain : l’agglutination des globules rouges (formation de rouleaux).

On peut aujourd’hui considérer que l’intolérance aux CEM, bien que pas encore acceptée unanimement par le corps médical ou académique, est bien une pathologie et que dans certains cas, elle peut mettre en danger la vie de ceux qui en souffrent. De plus, la plupart des médecins confrontés à de tels problèmes de cette intolérance ne voient de possibilité de traitement que dans la psychiatrie. Bien entendu, les traitements médicamenteux prescrits par la majorité du corps médical sont à la hauteur des symptômes constatés: somnifères à doses élevées, antidépresseurs, euphorisants, médicaments pour les troubles du rythme cardiaque, bêta-bloquants. Le tout n’ayant finalement pour effet que d’intoxiquer le patient sans résoudre le problème en profondeur et surtout sans en établir la cause véritable.

J’attire votre attention sur des extraits de l’Appel des médecins internationaux de 2012 :

« Nous, médecins, observons que les maladies psychiques telles que la dépression, le syndrome du burn-out, les troubles du sommeil, les troubles anxieux et les crises d’angoisse aiguës augmentent d’une manière alarmante. C’est également le cas de toute une série d’autres pathologies, entre autres les accidents vasculaires cérébraux chez des personnes encore jeunes… Il faut opter de manière conséquente pour les technologies câblées dans les appartements privés et institutions publiques, en particulier les jardins d’enfants, les écoles, les universités, les établissements de soins et les hôpitaux. »

Réf : http://freiburger-appell-2012.info/media/Internationaler%20%C3%84rzteappell_%202012_Frz.pdf

En 2016, le « European Academy for Environmental Medicine » (EUROPAEM) a publié les Lignes directrices pour la prévention, le diagnostic et le traitement des sujets atteints de problèmes de santé et de maladies en lien avec les champs électromagnétiques.

Réf :http://www.alerte.ch/images/stories/documents/publications/EUROPAEM_Directives_2016.pdf

Certains pays reconnaissent l’intolérance aux CEM comme maladie professionnelle : le Danemark, la Finlande, l’Islande, la Norvège, et la Suède en 2000. Dès 2002, la Suède a reconnu cette intolérance comme handicap fonctionnel. En mai 2017, une proposition de résolution relative à la reconnaissance de l’intolérance aux CEM a été déposée au Sénat en Belgique.

J’espère que les cardiologues prendront connaissance de l’intolérance aux CEM et les effets indésirables du rayonnement de radiofréquences au niveau du cœur et feront tout ce qu’ils peuvent pour protéger les patients de la pollution électromagnétique, selon le serment d’Hippocrate : « Primum non nocere ». Cela commence par un environnement dépourvu d’ondes dans les établissements médicaux.

Je vous remercie de votre attention et je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes meilleurs sentiments.

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