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2 août 2016

France : Consultation EHS Cochin/ANSES : Témoignage

"Faire passer les électrosensibles pour
des malades mentaux!"
Témoignage de Coralie 
Consultation EHS Cochin/ANSES 
2012

Je me permets de porter à votre connaissance les faits suivants : Il y a trois ans je suis devenue électrosensible, diagnostiquée après toute une série d’examens par le Professeur Dominique Belpomme. 

Je découvre sur un site d’électrosensibles que des consultations s’ouvrent un peu partout en France avec une liste de médecins proposant des consultations permettant la "prise en charge" de personnes électrosensibles. 

Enfin le Ministère de la Santé par le biais de l’ANSES avec un réseau de médecins s’intéressent à cette pathologie, je vais enfin peut-être bénéficier d’une reconnaissance, d’un suivi médical, des dernières avancées, d’un traitement, de conseils … enfin quelque chose susceptible d’améliorer mon état qui se dégrade lentement et immuablement. 

C’est dans cet état d’esprit, avec tout mon dossier médical sous le bras que nous faisons donc le trajet, (mon mari m’accompagne) de notre domicile à Toulouse, 68 km exactement, qui vont me sembler un enfer tant l’autoroute est parsemée d’antennes relais. 

Nous arrivons donc à l’hôpital Purpan dépendant du CHU de Toulouse pour une consultation avec le Dr H. qui me reçoit dans son cabinet de consultation accompagné d’un tout jeune interne. 

Je suis d’abord très surprise qu’à 10h du matin malgré un soleil radieux, les stores du cabinet soient baissés et surtout que des rampes de néons nous éclairent … curieux … pour un médecin censé s’intéressé à l’électrosensibilité ???. 

Après de brèves présentations le Dr H commence à me poser les questions d’usages, âge, poids, profession, comment me suis-je rendue compte de mon électrosensibilité, comment cela se manifestait-il, quels sont mes symptômes et concrètement de quelle façon je vivais avec cet état d’EHS qui semblait pour lui être une "pseudo maladie". 

Je profitais de cette dernière question pour glisser qu’il allait pouvoir bientôt les constater in situ s’il persistait à me laisser assise sous ces néons, je commençais déjà à sentir les premiers signes d’une exposition prolongée aux rayonnements qu’ils émettent : raideur de la nuque, crispation de la mâchoire, début de vertiges. Néanmoins le Dr H ne bouge pas continuant de déverser son flot de questions sur ma vie, mes éventuels problèmes personnels, je remarque qu’il sourit lorsque je commence à parler de mes visites à Paris dans le service du Pr Dominique Belpomme, concernant ma vie sociale, une question surprenante : Avais-je depuis la découverte de ma pathologie (mon état d’EHS) pensé au … suicide, comment je vivais au quotidien cette "maladie" [sic]. 

C’est finalement le jeune interne qui s’est levé de sa chaise voyant sans doute que j’avais de plus en plus de mal à rester concentrée sur les questions, pour enfin remonter ces stores et éteindre les néons. Au bout de 10 minutes, reprenant un peu mes esprits et agacée par la tournure que prenait "son interrogatoire", c’est moi qui ai pris la parole pour faire remarquer au Dr H, que je m’étais déplacée car j’étais électrosensible et non "électrophobe" comme ses questions semblaient le suggérer. Que sa consultation me paraissait quelque peu déroutante étant donné qu’à aucun moment il n’avait envisagé de jeter un coup d’œil sur mon épais dossier médical, que pourtant je tenais bien en évidence sous son nez et qui me semblait-t-il n’avait pas été validé par le dernier des crétins. 

C’est à mon tour de le sentir agacé voir quelque peu déstabilisé. Il me répond que ces encéphaloscans ne prouvaient rien et qu’en d’autres circonstances j’aurais pu avoir les mêmes résultats …???? Après une période de stress par exemple et qu’en l’état actuel des connaissances, on ne pouvait rien affirmer et qu’en l’occurrence je devais donc continuer d’essayer de "vivre normalement" [sic]. 

Il me proposait en attendant de participer à une étude mise en place par l’Hôpital Cochin et l’ANSES [Reportage vidéo], dont le but était de mieux comprendre cette "pathologie" … j’étais sidérée… et bien avancée moi qui pensais repartir de cette consultation avec un bon moral, enfin une prise en charge, ou du moins une tentative de prise en charge par un médecin afin de tenter de stabiliser mon état en attendant peut-être un jour la création de zones blanches de ressourcements ou un traitement efficace, pour le coup, j’étais atterrée. 

Ce qui me surprend d’autre part c’est qu’un site d’électrosensible censé informer sur cette état et surtout informer les électrosensibles, accepte de servir de relais à de telles dérives. 

Confiante dans vos engagements, pourriez-vous diffuser ce témoignage afin que d’autres EHS ne tombent pas dans cet espèce de piège, sans doute mis au point pour encore faire passer les électrosensibles pour des malades mentaux. 

Un grand merci à vous. 

Cordialement 
Coralie

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