par Dan Steiner, Rédaction online, Bon à savoir, 3 mars 2016
Alors que le Conseil national a refusé, hier, de limiter la durée de vie des centrales nucléaires, l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire publie, aujourd’hui, un article sur la commémoration de l’accident de Tchernobyl. Où on apprend que des sédiments, mais aussi des sangliers et des champignons (non comestibles) sont encore chargés en césium 137.
En avril 1986, les yeux se tournaient vers l’Ukraine où deux explosions à la centrale nucléaire de Tchernobyl sont venues menacer une bonne partie de l’Europe. Et dans une semaine, il y aura cinq ans qu’un incident similaire se produisait à Fukushima, au Japon. C’est d’ailleurs ce dernier événement qui – un peu plus tard – a poussé le Parlement suisse à décider de la sortie progressive du nucléaire. Il a, toutefois, hier, mis un nouveau coup de frein à cette intention en s’alignant sur les Etats et en refusant, d’une part, de limiter la durée des exploitations atomiques, d’autre part d’adopter un concept de surveillance renforcée des centrales.
Or, par hasard, l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire a publié ce matin lesixième article d’une série de 12 au sujet de la commémoration de l’accident ukrainien de 1986. Elle y cite, notamment, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) en indiquant que, 30 ans plus tard, des traces radioactives sont encore présentes dans des carottes sédimentaires, mais aussi dans des sangliers et des champignons. Des informations que l’OFSP publie depuis plusieurs années dans ses rapports sur la «radioactivité de l'environnement et doses de rayonnements en Suisse».
Cette dernière tient toutefois à rassurer: seul le sanglier tessinois (le seul canton suisse vraiment touché en 1986) peut dépasser la valeur limite d’activité radioactive. Notamment parce qu’il mange un champignon passablement irradié mais impropre à la consommation humaine. Toutes les bêtes chassées au sud du Gothard sont donc scrupuleusement contrôlées. Et si la myrtille importée de l’Est est l’un des seuls autres aliments touchés, la valeur de tolérance (bien inférieure à la valeur limite) n’est que rarement atteinte.
Dan Steiner
http://www.bonasavoir.ch/actu_online.php?id=923167
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