La pétition demande le rappel de plus de 200 téléphones disponibles sur le marché français. © (Photo archives NR, Jérôme Dutac) |
Ondes : une pétition pour demander le rappel de plus de 200 téléphones
par Johan GUILLERMIN, lanouvellerepublique.fr, 14 juillet 2018
Une pétition a été lancée sur internet par l'association Alerte Phonegate pour demander le rappel de plus de 200 téléphones portables dont les émissions d'ondes électromagnétiques sont jugées trop élevées.
La pétition, en ligne depuis deux semaines environ sur Change.org, a recueilli à ce jour près de 1.500 signatures. Initiée par l'association Alerte Phonegate, cette action vise à obtenir le rappel de plus de 200 téléphones portables disponibles sur le marché français.
Des appareils qui présenteraient des risques pour la santé de leurs utilisateurs, selon le président de l'association, le Dr Marc Arazi, en raison d'un niveau d'émission d'ondes électromagnétiques trop élevé. Selon des tests réalisés par l'Agence nationale des fréquences (ANFR), leur débit d'absoption spécifique (DAS) "tronc", autrement dit leur rayonnement maximal, dépasse (plus de trois fois pour certains...) le seuil des 2 W/kg s'ils sont placés à une distance de 5 mm ou collés directement contre le corps.
Pour autant, même si la réglementation française interdit de franchir cette fameuse barrière de 2 W/kg, ces appareils sont jugés "conformes" par l'ANFR. Et ce pour deux raisons :
Leur dossier de mise sur le marché est antérieur au 25 avril 2016, date à laquelle les mesures sont devenues plus strictes. Depuis cette date, les tests du DAS "tronc" doivent en effet être effectués à une distance maximale de 5 mm alors que les fabricants pouvaient jusqu'alors les réaliser à 25 mm, ce qui affaiblissait très sérieusement le niveau de rayonnement constaté.
L'objectif de ce nouveau test est de mieux coller aux usages réels des smartphones, qui sont souvent conservés dans une poche de pantalon par leurs utilisateurs.
Pour les "vieux" téléphones, que l'on retrouve encore sur le marché de l'occasion, cette nouvelle règle ne s'applique pas de manière rétroactive. Ils peuvent donc afficher un DAS "tronc" supérieur à 2 W/kg...
par Johan GUILLERMIN, lanouvellerepublique.fr, 14 juillet 2018
Une pétition a été lancée sur internet par l'association Alerte Phonegate pour demander le rappel de plus de 200 téléphones portables dont les émissions d'ondes électromagnétiques sont jugées trop élevées.
La pétition, en ligne depuis deux semaines environ sur Change.org, a recueilli à ce jour près de 1.500 signatures. Initiée par l'association Alerte Phonegate, cette action vise à obtenir le rappel de plus de 200 téléphones portables disponibles sur le marché français.
Des appareils qui présenteraient des risques pour la santé de leurs utilisateurs, selon le président de l'association, le Dr Marc Arazi, en raison d'un niveau d'émission d'ondes électromagnétiques trop élevé. Selon des tests réalisés par l'Agence nationale des fréquences (ANFR), leur débit d'absoption spécifique (DAS) "tronc", autrement dit leur rayonnement maximal, dépasse (plus de trois fois pour certains...) le seuil des 2 W/kg s'ils sont placés à une distance de 5 mm ou collés directement contre le corps.
Pour autant, même si la réglementation française interdit de franchir cette fameuse barrière de 2 W/kg, ces appareils sont jugés "conformes" par l'ANFR. Et ce pour deux raisons :
Leur dossier de mise sur le marché est antérieur au 25 avril 2016, date à laquelle les mesures sont devenues plus strictes. Depuis cette date, les tests du DAS "tronc" doivent en effet être effectués à une distance maximale de 5 mm alors que les fabricants pouvaient jusqu'alors les réaliser à 25 mm, ce qui affaiblissait très sérieusement le niveau de rayonnement constaté.
L'objectif de ce nouveau test est de mieux coller aux usages réels des smartphones, qui sont souvent conservés dans une poche de pantalon par leurs utilisateurs.
Pour les "vieux" téléphones, que l'on retrouve encore sur le marché de l'occasion, cette nouvelle règle ne s'applique pas de manière rétroactive. Ils peuvent donc afficher un DAS "tronc" supérieur à 2 W/kg...
Si l'ANFR réalise des mesures du DAS au contact du corps, celles-ci n'ont finalement pas de valeur légale, car la distance de référence pour les tests de conformité reste pour l'instant de 5 mm.
Mais, aux yeux de l'association Alerte PhoneGate, il y a bel et bien un risque réel problème de santé publique. Elle interpelle donc, dans sa pétition, les ministres concernés (Transition écologique, Santé et Économie) pour leur demander le rappel de plus de 200 modèles de téléphones portables "qui doivent être soit retirés du parc en activité par une procédure d'échange gratuit, soit faire l'objet d'une mise à jour matérielle gratuite par le fabricant".
Depuis le début de l'année, l'ANFR a de son côté "épinglé" plusieurs fabricants qui dépassaient la valeur limite de 2 W/kg pour un DAS "tronc" à 5 mm. Deux téléphones, le Hapi 30 commercialisé par Orange et le Neffos X1 TP902 de la marque TP-Link, ont été finalement retirés du marché. Trois autres modèles incriminés (Alcatel Pixi 4-6", Echo Star Plus et Huawei Honor 8) ont, quant à eux, fait l'objet d'une mise à jour logicielle de la part de leur fabricant pour faire retomber leurs émissions d'ondes électromagnétiques à un niveau acceptable.
>>> Découvrez les mesures de DAS réalisées par l'ANFR sur quelque 450 téléphones
(Voir l'article original)
Johan GUILLERMIN
Journaliste, rédaction de Tours, Tours
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