Communiqué de presse des Médecins en faveur de
l'environnement (MfE)
Téléphonie mobile: les MfE demandent des valeurs
limites plus strictes
Chambres d'enfants, logements, trams ou bureaux connaissent
une exposition croissante au
rayonnement de sources diverses: babyphones, téléphonie
mobile, wifi, etc. Pourtant les études sont de plus en plus nombreuses à mettre
en garde contre les graves conséquences sanitaires de la pollution
électromagnétique pour les êtres humains et les animaux.
Cataracte des veaux,
maladie d'Alzheimer, cancer…
Dès 2001, le Centre international de recherche sur le cancer
(CIRC) considérait que les champs magnétiques issus notamment des lignes de
courant pourraient être cancérigènes. Et une étude suisse de 2008 postule un
risque plus élevé de contracter la maladie d'Alzheimer pour les riverains des lignes
à haute tension. D'autres études portant sur le risque de tumeur cérébrale
établissent également un risque plus élevé pour cette pathologie en cas d'usage
du téléphone portable. C'est pourquoi le CIRC, rattaché aux Nations Unies,
considère en 2011 que les ondes de téléphonie mobile sont «éventuellement
cancérigènes». Et l'Université de Zurich établit en 2012 une prévalence dix
fois plus élevée de la cécité de naissance (cataracte) des veaux pendant la
durée d'exploitation d'une antenne relais installée sur une étable.
Stricte application
du principe de précaution, abaissement de valeurs limites
«D'un point de vue médical, il est urgent d'imposer le
principe de précaution pour la téléphonie mobile, le wifi, les lignes à haute
tension, etc.», constate le Dr Peter Kälin, président des Médecins en faveur de
l'environnement. La Chambre médicale autrichienne vient d'ailleurs de formuler
la même exigence à propos des compteurs intelligents («smart meters»). Dans un courrier du 16 mars 2012 au Conseil
fédéral et à l'Assemblée fédérale, les Médecins en faveur de l'environnement
demandent de diviser les valeurs limites par dix. Et le Dr Yvonne Gilli, conseillère
nationale, a repris les revendications des MfE en demandant au Conseil fédéral s'il
est disposé à protéger la population, à appliquer le principe de précaution et
à abaisser les valeurs limites.
Contact:
Dr Martin Forter, Bâle, directeur MfE 061 691 55 83
Dr en médecine Peter Kälin, Leukerbad, président Mfe 027 470
21 77
Le courrier à
l'Assemblée fédérale et l'intervention parlementaire d'Yvonne Gilli sont
disponibles en
allemand sur www.aefu.ch.
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