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Via son association, la jeune femme de 28 ans se bat pour le maintien de la publiphonie. Photo: Thierry Grillet |
"Moi, Anne-Laure Mager, électro-hypersensible"par Valérie Pons, independant.fr,
23 février 2015
Présidente de l'association nationale Perdons pas le fil, la jeune femme s'oppose au démantèlement des cabines téléphoniques.
À 28 ans, avec son visage nu et lisse et ses cheveux recouverts par un turban clair, elle en paraît facilement dix de moins. C'est d'ailleurs à sa majorité et alors qu'elle était étudiante en Sciences à l'université de Rangueil à Toulouse, qu'Anne-Laure Mager a ressenti les premiers symptômes d'électro-hypersensibilité (EHS), reconnue et définie par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Anne-Laure est handicapée. Mais cela ne se voit pas...
Proximité nocive d'une antenne-relais
"Comme beaucoup de jeunes, je me servais régulièrement d'un téléphone portable, témoigne-t-elle. Mais j'avais quand même remarqué quelques anomalies me concernant : des nuits agitées, courtes, des maux de tête intenses, comme un étau qui me broyait les tempes, j'avais des douleurs articulaires, des nausées, des pertes d'équilibre, des troubles de la mémoire et de la concentration… Et puis, un jour, je me suis retrouvée dans une rue, à Toulouse, en ayant perdu tous mes repères spatio-temporels ! Impossible de savoir ce que je faisais là. Qui plus est avec une migraine épouvantable. Après avoir retrouvé peu à peu mes esprits, je suis retournée chez moi et là les maux de tête ont recommencé... J'ai donc décidé de faire un test : j'ai demandé à une amie si elle pouvait m'héberger quelques jours. Elle a accepté et je crois que jamais je ne me suis sentie aussi bien ! Plus d'étau, plus de vertiges, ni de nausées. J'ai compris que le problème se trouvait sur mon lieu de vie, à cause sans doute d'un cumul d'ondes électriques émanant d'une antenne-relais proche de mon domicile".
Sa "bête noire" : le Wifi