Les journées sans téléphone mobile a passé sans l'Etat de Genève et autres s'en rendent compte, sauf la publication d'une opinion dans la Tribune de Genève le 16 février - après l'événement - et quelques articles sur l'addiction aux smartphones des jeunes par d'autres journaux en Suisse Romande.
S'il est bien de rassembler les parties concernées par l'utilisation des téléphones portables par les jeunes pour discuter l'addiction et d'autres problématiques, les actes sont plus éloquents que les mots. Les initiatives par l'Etat français d'interdire les téléphones portables à l'école et au collège par les élèves de moins de 15 ans dès l'automne 2018 et de lancer une campagne d'information sur la bonne utilisation du téléphone mobile et les 6 bons comportements à adopter pour diminuer l'exposition aux radiofréquences vont dans le bon sens, mais elles ne sont pas assez rigoreuses pour protéger la santé des enfants.
En lisant l'article du Bouygues Telecom de France on soupçonne que cette entreprise participait dans l'organisation de ces journées sans téléphones portables. L'entreprise "souligne que l'âge moyen d'obtention du premier smartphone se situe à 11 ans et demi" - c'est trop jeune ! Il cite le psychiatre Serge Tisseron, spécialiste des questions numériques, qui a développé le concept 3-6-9-12 : "qui recommande de ne pas confronter un enfant à la télévision avant ses 3 ans. La console de jeu personnelle ne devrait pas être accessible pour les enfants avant leurs 6 ans, l’accès à internet pas avant leurs 9 ans et les réseaux sociaux pas avant 12 ans". Il n'y a aucune mention des effets sur la santé de l'exposition aux enfants aux radiofréquences émises par les appareils et les systèmes sans fil, comme le Wi-Fi.
L'organisateur de ces journées, l'écrivain Phil Marso, souhaite mettre en avant "les bons gestes" à prôner auprès des plus jeunes appliquer au quotidien :
- préférer le SMS à l'appel,
- être attentif à l'indice de débit d'absorption spécifique (DAS) qui mesure le niveau d'ondes émis par un mobile, de son téléphone
- éteindre son smartphone la nuit
Seul problème de l'indice du DAS (Débit d’absorption spécifique) :
On le sait depuis la publication partielle des résultats de tests menés par l’Agence nationale des fréquences (ANFR) sur 379 téléphones portables en usage réel, entre 2012 et 2016. Ces tests ont montré que les DAS affichés par les industriels se situent bien au dessus de la valeur limite indiquée dans la notice d’utilisation.
Il faut refuser d'offrir un téléphone mobile aux enfants de moins de 14 ans et rappeler que la meilleure façon de se protéger contre les ondes c'est de toujours garder son téléphone portable éloigné du corps, même de la main, tant qu'il n'est pas éteint, et même si l'on ne téléphone pas. "La distance est notre meilleure amie".
(Voir le site du Dr Marc Arazi, lanceur d'alerte sur ce scandale industriel et sanitaire "Phonegate" : arazi.fr )
par Meris Michaels
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