par André Fauteux, éditeur et le rédacteur en chef, Maison du 21e siécle, 01 octobre 2018
Alors qu’un élève québécois sur cinq au primaire et au secondaire est en difficulté d’apprentissage, dont certains sont suicidaires, un expert américain vient de publier un article résumant les méfaits du Wi-Fi sur la santé. Le Wi-Fi est une menace importante à la santé humaine, tel est le titre de son article paru en juillet dans la revue scientifique Environmental Research. Le point sur ce sujet brûlant.
Jenny Fry, 15 ans, a été retrouvée morte le 11 juin 2015, pendue à un arbre. Depuis novembre 2012, la vie de la jeune adolescente britannique était devenue infernale. Elles souffrait de problèmes de concentration, de maux de tête, de nausées, de fatigue et de problèmes de vessie dès qu’elle s’approchait d’un routeur (ou borne) Wi-Fi. Cette technologie venait d’être installée chez elle et à son école. Après avoir investigué sur les risques à la santé présentés par le Wi-Fi, sa mère Deborah Fry a immédiatement retiré le routeur de leur maison, d’autant plus qu’elle commençait elle-même à développer des symptômes d’intolérance aux ondes.
Mais la situation à l’école de Jenny était plus compliquée. « Dès qu’elle s’éloignait d’un routeur elle se sentait instantanément mieux, alors elle cherchait toujours les endroits de l’école non couverts par le Wi-Fi pour étudier. Mais quand elle se déplaçait ses enseignants ne voulaient pas écouter ses raisons et ils lui collaient une retenue… Si un enfant est allergique aux arachides, vous ne le forcez pas à étudier entouré d’arachides », expliquait Mme Fry au quotidien londonien Daily Mail, en novembre 2015.
« Le Wi-Fi et les enfants sont incompatibles. Je crois que le Wi-Fi a tué ma fille », a-t-elle ajouté au sujet de Jenny, une adolescente studieuse qui n’était autrement pas déprimée. Jenny n’avait jamais consulté un médecin au sujet de sa condition, mais une enquête du coroner de la région d’Oxforshire a conclu qu’avant de passer à l’acte, rien ne laissait croire qu’elle était suicidaire. « La sécurité de nos étudiants lorsqu’ils sont à l’école est primordiale… Nos gouverneurs sont satisfaits que l’équipement respecte les règlements pertinents », affirmait pour sa part au Daily Mail Simon Duffy, chef enseignant à l’école de Jenny, Chipping Norton School, à Chaddington.
Principe de précaution
Trois ans après le suicide de sa fille, de nombreux jeunes ont développé une intolérance non reconnue aux ondes et Deborah Fry poursuit sa lutte pour mettre parents, enseignants et médecins en garde contre les dangers du Wi-Fi. Bien que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaisse la réalité des symptômes associés à l’hypersensibilité électromagnétique, en décembre 2005 cet organisme écrivait que rien ne prouve hors de tout doute qu’ils sont causés par l’exposition aux champs électromagnétiques (CEM). Pourtant, l’intolérance électromagnétique est mieux connue depuis l’apparition du radar durant la Seconde Guerre mondiale et a été largement documentée depuis les années 1960, notamment dans des études militaires russes récemment résumées en anglais. Les soldats d’alors étaient atteints des mêmes symptômes multisystémiques que les écoliers d’aujourd’hui. En 2000, les huit pays nordiques européens dont la Suède ont reconnu l’intolérance électromagnétique comme une maladie professionnelle dont les « symptômes disparaissent dans les environnements non électriques ».
Malgré l’absence de consensus scientifique entourant cette question, plusieurs médecins, organismes et pays prônent l’application du principe de précaution en la matière, notamment en favorisant les connexions internet câblées le plus possible. Comme la plupart des lieux publics sont aujourd’hui inondés d’ondes cellulaires et Wi-Fi, les experts indépendants recommandent surtout de débrancher les technologies sans-fil émettrices de radiofréquences (RF) de type micro-ondes durant la nuit, car ces radiations, tout comme la lumière, stoppent la production nocturne de mélatonine par la glande pinéale située au cerveau. En plus de moduler notre horloge biologique dont le cycle veille-sommeil, la mélatonine permet de réparer les dommages causés à l’ADN et est probablement le plus puissant anti-oxydant que notre corps produise pour lutter contre le cancer.
Déjà au moins 3 % de la population mondiale est devenue hypersensible à de très faibles doses de RF, mais une étude réalisée par la toxicologue ontarienne Magda Havas a démontré que 30 % des écoliers et enseignants bénéficient de l’abaissement de la pollution électromagnétique. Après avoir filtré l’interférence électromagnétique (hautes fréquences transitoires ou électricité sale), les enseignants étaient plus énergiques et moins irritables, les écoliers plus concentrés, productifs et collaborateurs. Rien de surprenant : comme notre corps fonctionne par impulsions électriques, nous sommes tous plus ou moins électrosensibles.
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https://maisonsaine.ca/sante-et-securite/electrosmog/wi-fi-une-menace-importante-a-la-sante-humaine.html
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