par Jacques Lintermans, Pharmaceutical Consultant, linkedin.com, 8 mars 2019
S'il n'est plus douteux que des altérations physiologiques peuvent être provoquées par des champs électromagnétiques (CEM), celles-ci ne sont généralement prises en considération que lorsqu'elles ont atteint un niveau de gravité handicapant. On parle alors d' électrohypersensibilité (1).
Peu d'attention est accordée à des symptômes qui seraient des signaux possibles d'un début de sensibilité chez un sujet exposé à des ondes de différentes fréquences.
Des accès tremporaires de maux de tête, d'absences de mémoire, de picotements devraient, pourtant, être des signaux d'alarme à prendre au sérieux comme reflétant les prémisses d'un problème dont le développement peut conduire à un état irréversible.
En étant attentifs à ne pas négliger ces signaux, un patient et son docteur pourraient prévenir un sérieux handicap.
Les conséquences dramatiques d'une exposition aux CEM mettent en question les causes premières du problème.
D'une part, les effets destructeurs pour la santé des radiations non-ionisantes ont été dénoncés par d'éminentes personnalités du monde scientifique et médical qui recommandent vivement d'en limiter l'émission (2).
D'autre part, s'agissant des conditions professionnelles, qui n'est pas exposé au WiFi, Buetooth ou aux rayonnements des ordinateurs dans son milieu de travail?
Est-ce une tendance irréversible? Y a-t-il des moyens de réduire ces conditions potentiellement dangereuses?
Il faut reconnaître que les résultats actuels des tentatives en cours dans ce domaine sont insuffisants.
Pour cette raison, si les causes ne peuvent être suffisamment gardées sous contrôle, tous les moyens doivent être utilisés en parallèle pour en minimiser les effets.
Dans ce cas, il peut donc être fait appel à l'arsenal pharmacologique pour protéger la santé menacée par les ondes.
Bien sûr, les patients diagnostiqués EHS sont traités par des médicaments, des vitamines ou des antioxydants mais c'est une thérapie symptomatologique en rapport avec des effets dont il est trop tard pour guérir le déséquilibre pathologique qui les a provoqués.
Par exemple, au lieu de traiter un sujet EHS avec un antihistaminique, il eut été préférable de lui donner un produit protecteur de son système immunitaire lorsque des troubles de type électrosensible étaient observés à un stade encore peu avancé (3).
De même, agissant au niveau cellulaire, au lieu d'utiliser des substances antioxydantes pour combattre les dégâts provoqués par la prodution de radicaux-libres, il eut été plus approprié d'empêcher à temps la formation de ceux-ci au moyen de substances protégeant l'intégrité de la cellule, particulièrement sa membrane (4).
Partant des mécanismes d'action des ondes, lesquels dépendent de leurs fréquences, des concepts de pharmacologie cellulaire ont été exposés et l'utilisation d'antagonistes naturels des CEM a été suggérée (5).
En résumé, quand une protections physique ou pharmacologique est établie à un stade précoce de menace d'EHS, une évolution aggravante pourrait être contrée et une hypersensibilité pourrait être évitée.
Références
(1) Belpomme D. et al., Reliable disease biomarkers characterizing and identifying electrosensitivity and multiple chemical sensitivity as two ethiopathogenic aspects of a unique pathological disorder, Rev Environ Health 2015; 30(4): 251-271
(2) Belpomme D, Hardell L, Belyaev I, Burgio E, Carpenter DO, International Perspective on Health Effects of Low Intensity Non-Ionizing Radiation, Environ Pollut 2018 Nov; 242 (PtA): 643-658
(3) Johansson O, Disturbance of the immune system by electromagnetic fields - A potentially underlying cause for cellular damage and tissue repair reduction which could lead to disease and impairment PATHOPHYSIOLOGY August 2009, Volume 16, Issues 2-3, pages 157-177
(4) Lintermans J, Effets cellulaires: Les champs électromagnétiques et leurs antagonistes, NEURONE, Vol 22, N)4, 2017: 12-13
(5) Lintermans J, Effets cellulaires: Les champs électromagnétiques et leurs antagonistes, Mieux Prévenir, Blogspot, 11 juin 2018
Jacques Lintermans
Pharmaceutical Consultant
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