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6 sept. 2019

Plusieurs cellulaires menacent la santé publique, selon une enquête du Chicago Tribune

Plusieurs cellulaires menacent la santé publique, selon une enquête du Chicago Tribune
par Dr Devra Davismaisonsaine.ca, 29 août 2019

Commentaire de l’épidémiologiste Devra Davis publié dans le Chicago Tribune, le 26 août 2019 – Texte d’origine : Commentary: The FCC needs to update its cellphone tests for radiofrequency radiation – Traduction : Jean Hudon

Le Chicago Tribune a récemment publié des résultats de tests indiquant que certains téléphones portables peuvent émettre des rayonnements de radiofréquences/micro-ondes soupçonnées cancérogènes provoquant une exposition jusqu’à cinq fois supérieure aux limites actuelles. Ces données choquantes font suite aux révélations du gouvernement français selon lesquelles les téléphones émettent des rayonnements excédant entre quatre et onze fois leur limite autorisée.






L’iPhone 7 était l’appareil qui dépassait le plus les limites américaines visant à prévenir l’échauffement des tissus humains. De nombreux dommages génétiques et autres sont provoqués à des niveaux d’exposition des milliers de fois plus faibles.

Depuis plus de dix ans, la Federal Communications Commission (FCC, agence américaine réglementant les communications) s’appuie en toute connaissance de cause sur des méthodes de test peu réalistes pour évaluer le rayonnement radiofréquence émis par un seul téléphone sélectionné pour être testé par de grands fabricants. Des soumissions et des présentations répétées à la FCC ont documenté de nombreuses lacunes dans le protocole actuel, comme l’a noté en 2012 le Government Accountability Office dans un rapport mandaté par le Congrès.

Le système de test des téléphones portables constitue un scénario trompeur, improbable, non représentatif et tiré par les cheveux. Comme le prouvent les documents du Chicago Tribune, les téléphones sont placés jusqu’à un pouce d’un mannequin de la taille d’un homme imposant et lourd. Celui-ci ne tient pas compte des crânes plus minces, du développement du système immunitaire et des yeux plus vulnérables de millions de nourrissons, de tout-petits et de jeunes enfants pour qui les contacts avec un téléphone portable sont devenus chose courante.

La réglementation de la FCC concernant les tests téléphoniques a été établie pour la première fois en 1996 : un gallon d’essence coûtait alors 1,25 $ et le téléphone portable moyen plus de 2 000 $ US, ce qui équivaut à environ 3 200$ US aujourd’hui après ajustement pour tenir compte de l’inflation. Ces téléphones coûteux étaient utilisés principalement à des fins commerciales, médicales et militaires, avec une durée d’appel typique d’environ six minutes.

Il est ahurissant que le président de la FCC, Ajit Pai, dirigeant d’une agence dépourvue de toute expertise en matière de santé, ait récemment déclaré que les limites actuelles en matière d’exposition aux rayonnements sans fil pour téléphones portables n’avaient pas besoin d’être actualisées. Ce communiqué de presse présenté sans vergogne montre un mépris téméraire pour la science, ignore le nombre sans cesse croissant de recherches scientifiques indépendantes indiquant des risques graves pour l’environnement et la santé publique, ainsi que les résultats des tests indépendants du Chicago Tribune.

Comme le montrent les recherches scientifiques (voir https://bit.ly/2ZuwN7i et https://bit.ly/2L9L7c9) présentées à l’agence, les normes de la FCC adoptées au 20e siècle n’étaient pas établies pour nous protéger des impacts biologiques connus des rayonnements radio-fréquence accrus et croissants du 21e siècle.

Le public américain accepterait-il de prendre l’avion ou de conduire des voitures qui soient conformes aux normes de sécurité ou aux normes d’émission fixées il y a 20 ou 30 ans, sans tenir compte des améliorations qui pourraient être apportées? La FCC propose d’adhérer à des systèmes de test obsolètes.

Comme l’indiquent les résultats des tests du Chicago Tribune, l’ancien système reposait sur des simulations informatiques qui ne pouvaient pas représenter le nombre toujours croissant de nourrissons et d’enfants en bas âge pour lesquels les téléphones portables sont devenus leurs jouets préférés. Un point soulevé à plusieurs reprises par l’American Academy of Pediatrics dans des recommandations adressées à l’agence afin qu’elle modifie les tests pour refléter ces expositions qui se multiplient.

Les motifs sur lesquels la Food and Drug Administration a déterminé que les résultats d’une étude sur les rayonnements des téléphones portables effectuée par le Programme national de toxicologie (NTP) au coût de 30 millions de dollars en 2018 ne sont pas pertinents pour l’homme demeurent un mystère. L’étude du NTP a été conçue par des ingénieurs suisses pour reproduire le plus fidèlement possible les expositions humaines. Les niveaux de rayonnement des téléphones portables dans cette étude ne produisaient pas de chaleur, mais induisaient néanmoins un cancer, des dommages importants au cœur et à plusieurs autres organes. (Lire Des « preuves claires » que le cellulaire cause le cancer.)

Contrairement à la position obsolète de la FCC, le gouvernement fédéral français a adopté une législation moderne exigeant que des mesures soient prises pour limiter l’exposition des enfants, supprimant le Wi-Fi dans les garderies, étiquetant les rayonnements des téléphones portables et garantissant la disponibilité d’oreillettes. La France a interdit l’utilisation du téléphone portable dans les écoles primaires et les collèges, y compris les terrains de jeux. L’Agence nationale française des radiofréquences a décidé de tester des centaines de téléphones portables, et en 2015, 9 téléphones testés au contact du corps émettaient plus de rayonnements que ne le permettait la réglementation. Les chercheurs ont calculé que les dépassement de puissance pouvaient atteindre 11 fois les limites américaines. La France rappelle et modifie systématiquement les procédures de test de millions de téléphones à la suite de ces découvertes, qui ont été révélées par le médecin français Marc Arazi.

La plupart des gens ne savent pas que les téléphones peuvent violer les limites de rayonnement au contact du corps. Pourquoi la FDA n’exige-t-elle pas qu’une étiquette soit apposée à cet effet sur les téléphones portables et les appareils sans fil ? Pourquoi les fabricant recommandent-il de garder ces téléphones éloignés du corps dans les notes explicatives du système d’exploitation que peu de gens lisent?

Depuis plus de dix ans, la réputée Cleveland Clinic a conseillé aux hommes souhaitant concevoir des enfants en bonne santé de retirer les téléphones de leurs poches de pantalon, car il est de plus en plus évident que les expositions actuelles endommagent la qualité et la quantité de sperme humain. La stérilité et l’infertilité continuent à augmenter dans de nombreux pays. Bien que les facteurs expliquant cette situation soient complexes et nombreux, les expositions aux rayonnements sans fil y sont certainement pour quelque chose.

La petite nation chypriote fournit un modèle de ce qui peut être fait lorsque les avis médicaux donnés par des experts indépendants sont pris en compte. Chypre a lancé une campagne de sensibilisation utilisant notamment des panneaux publicitaires sur les autobus publics. C’est également dans ce pays que se trouve l’un des premiers hôpitaux au monde à supprimer le Wi-Fi des unités de pédiatrie et de soins intensifs pédiatriques.

Ce n’est pas un hasard si la FCC a présenté sa proposition arrogante – de s’en tenir à ses normes obsolètes – en plein cœur de l’été, lorsque le Congrès et les écoles ne sont pas en session. Le Congrès devrait exiger une reddition de comptes complète et franche du système erroné de la FCC.

Devra Davis est titulaire d’un doctorat et d’une maîtrise en santé publique. Elle est membre du American College of Epidemiology et est présidente de l’Environmental Health Trust – https://ehtrust.org/

Tiré et traduit de…

Commentary: The FCC needs to update its cellphone tests for radiofrequency radiation

Quelques autres liens sont disponibles dans l’article anglais au lien ci-dessus.

En complément, lire…

Appel au retrait de plus de 250 modèles de téléphone portable en France, en Europe et à l’International (liste des appareils les plus dangereux selon les tests de l’Agence nationale des fréquences (ANFR)

DAS : plongée dans les rapports détaillés de l’ANFR, sur les ondes émises par 442 téléphones

Recours collectif en France pour publicité trompeuse contre plusieurs fabricants de cellulaires – Par le Dr Marc Azari

https://youtu.be/TH6Grr4daXc

Les ondes et les animaux Liens vers 18 articles parus en 2019 et 19 plus anciens. Les ondes ont également des effets sur les animaux, comme en témoignent études, analyses, articles de presse, mais aussi éleveurs ou agriculteurs. Et ces impacts nocifs touchent toutes sortes d’animaux : fourmis, abeilles, grenouilles, lapins, oiseaux, poulets, rongeurs, rats, bovins.

Attitudes face aux dangers pour la santé des CEM non thermiques

Présentation détaillées des risques liés à la 5G

Commentaire de Jean Hudon – webmestre de www.cqlpe.ca : Les normes canadiennes relatives aux niveaux d’émission autorisés – le Code de sécurité 6 de Santé Canada – sont pratiquement identiques aux normes américaines et sont basées sur les mêmes critères obsolètes de tests effectués sur un mannequin d’homme de grande taille, ne tenant compte que de l’effet thermique de réchauffement des micro-ondes émises, et niant toute possibilité d’effets biologiques sous le seuil thermique. Le gouvernement canadien pratique la même politique de l’autruche quant à ces normes désuètes qui servent uniquement à protéger l’industrie des télécommunications – qui a rapporté plus de 16 milliards de dollars jusqu’ici au gouvernement – et non la santé des Canadiens. Cette pratique scandaleuse, directement responsable de la mort et des souffrances indescriptibles de milliers de victimes de ces ondes cancérogènes – est à l’image de l’attitude de nos élus qui estiment devoir avant tout favoriser la prospérité économique du pays et celles des entreprises créatrices d’emplois et de richesse, au détriment de la santé et de la qualité de vie des Canadiens, et sans égard aux terribles impacts environnementaux que cette attitude myope et profondément irresponsable favorise.

Une autre des conséquences désastreuses de ce parti-pris inconditionnel de nos gouvernements en faveur des entreprises de télécommunication est le passe-droit dont elles bénéficient depuis toujours alors que le déploiement des antennes ne peut faire l’objet d’aucune opposition autre que symbolique de la part des municipalités et des citoyens, et que leurs niveaux d’émission ne font l’objet d’aucun régime de surveillance et d’inspection. C’est véritablement le Far West en cette matière, et les victimes des ondes cancérogènes des antennes se trouvent légalement démunies pour s’en protéger et en protéger leur famille.

Leurs souffrances physiques et psychologiques sont sciemment niées alors que les autorités médicales continuent à répéter en choeur que l’électrosensibilité est un mal imaginaire et que le Code de sécurité 6 est parmi les plus rigoureux au monde, deux des plus incroyables mensonges qui soient. Les gouvernements et les organismes de santé, totalement inféodés à cette industrie, se comportent comme les compagnies de tabac qui savaient pertinemment que leurs produits donnent le cancer, mais dont les dirigeants niaient en choeur ce fait irréfutable, se foutant ainsi totalement des conséquences sanitaires atroces que subissaient les victimes mal informées des risques liés à l’usage de leur produit. Depuis que la preuve scientifique de la cancérogénicité du tabac a enfin été solidement établie, les tribunaux ont imposé à cette industrie des exigences de compensation aux victimes de dizaines de milliards de dollars.

L’industrie des assurances sait très bien que pareil scénario va tôt ou tard se produire quant aux responsabilités des entreprises de télécommunication, qu’elles refusent donc d’assurer. D’ici quelques années, cette industrie et les gouvernements complices de cette dissimulation des risques subiront le même sort. Entre-temps, hélas, les torts incalculables à la santé humaine et à l’intégrité environnementale des immenses territoires irradiés par ces émissions cancérogènes vont continuer à s’aggraver. Et tout semble indiquer que l’arrivée imminente de la 5G, associée au déploiement de l’Internet des objets et au réseau satellitaire 5G, va décupler les niveaux d’exposition de toute forme de vie et leurs conséquences absolument colossales et encore mal comprises par le commun des mortels.

Pour en savoir plus sur tout ce qui précède, explorer http://www.cqlpe.ca/#DR

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