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3 sept. 2019

Suisse : Genève : Les Verts veulent plus d’études sur les effets de la 5G

Les Verts veulent plus d’études sur les effets de la 5G

La conseillère nationale Lisa Mazzone a relevé une volonté de déployer la 5G sans fournir de garanties, alors que le principe de précaution devrait primer

par Michelle Langrandlecourrier.ch, 2 septembre 2019

Avril 2019 : installation d'une antenne 5G à Chêne-Bougeries,
dans le canton de Genève.  Keystone
Téléphonie : Face à l’arrivée imminente de la 5G en Suisse, les Verts genevois demandent que des études scientifiques indépendantes soient menées en Suisse sur l’impact sanitaire des ondes électromagnétiques de cette nouvelle technologie. Ce lundi, lors d’une conférence de presse à la Maison des associations, la conseillère nationale Lisa Mazzone a soulevé un déficit d’études portant sur la question: «Alors que le principe de précaution devrait primer, on constate une volonté de déployer la 5G sans fournir de garanties.»

Pour sa part, le député au Grand Conseil Jean Rossiaud a proposé une taxe touchant les opérateurs de téléphonie mobile qui permettrait de financer la recherche à ce sujet.

Brûlures et malaises



Deux personnes électro-sensibles étaient également présentes pour témoigner de leur souffrance quotidienne, qu’ils attribuent aux ondes électromagnétiques. «L’isolement est énorme. On n’a plus le droit à la vie active», a relaté Linda Orr-Easo. La sexagénaire du pays de Gex dit souffrir de brûlures au niveau de la tête et de malaises.

Plusieurs cantons, dont Genève et Vaud, ont déjà suspendu l’installation de nouvelles antennes de téléphonie mobile de cinquième génération. «Il est essentiel que les cantons aient leur mot à dire», a estimé Lisa Mazzone. En revanche, l’élue verte a averti que ces moratoires n’ont pas de base légale pour être appliqués, car c’est une question qui «relève de la compétence du gouvernement et non des cantons ni du parlement».

Plus de recherches scientifiques

L’association 5G moratoire pour la Suisse, qui a aussi pris la parole, s’inquiète également de l’autorité exclusive du Conseil fédéral sur la question des ondes. C’est pourquoi, à l’approche des élections fédérales en octobre, elle a saisi l’occasion pour interpeller tous les candidats sur leur position quant à plusieurs mesures, telles que la modification des valeurs limites des rayonnements non ionisants ou encore la création d’une nouvelle loi qui encadre ou remplace l’ordonnance fixant ces valeurs. Pour l’heure, seuls 10% des candidats ont répondu au questionnaire envoyé au début du mois d’août, a indiqué Jean-Daniel Zeller, de la coordination suisse Moratoire 5G. La liste des candidats qui montrent un intérêt à ce sujet sera publiée début octobre.

Le débat prend également de l’ampleur au niveau européen. Lors de la conférence, Michèle Rivasi, députée à Strasbourg pour Europe Ecologie-Les Verts, a insisté sur le besoin de plus de recherches scientifiques: «L’Europe veut investir 700 millions d’euros sur le déploiement de la 5G. Toutes les agences disent qu’il va y avoir une augmentation modeste des émissions. Comment se fait-il qu’il n’y ait pas d’étude d’impact?» a déclaré la militante.

https://lecourrier.ch/2019/09/02/les-verts-veulent-plus-detudes-sur-les-effets-de-la-5g/

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