Voici un résumé du livre-audio, « Les jeunes et le portable : Alzheimer à
35 ans ? », publié en 2004. L’auteur,
la journaliste d'investigation scientifique, Annie Lobé, enquête depuis 2001
sur la téléphonie mobile. Relayant les
premières alertes des scientifiques, le livre s'adresse aux parents
responsables qui y trouveront de (très) bonnes raisons de mettre en pratique le
principe de précaution.
Le magazine « Temps présent » de la Télévision Suisse Romande a interviewé une dizaine de scientifiques pour diffuser, le 30 mars 2006, une émission intitulée : "Téléphoner peut nuire à votre santé", récapitulant les effets nocifs déjà prouvés des téléphones portables. À voir absolument !
Le magazine « Temps présent » de la Télévision Suisse Romande a interviewé une dizaine de scientifiques pour diffuser, le 30 mars 2006, une émission intitulée : "Téléphoner peut nuire à votre santé", récapitulant les effets nocifs déjà prouvés des téléphones portables. À voir absolument !
Les jeunes et le portable : Alzheimer à 35 ans ?
Ils en raffolent. Dorment avec lui, mangent avec lui.
N'imaginent pas de vivre sans lui. 90 % des jeunes de 20 ans ne l'éteignent
jamais, même la nuit. 6,3 % des 8-10 ans sont équipés, un pourcentage qui passe
à près de 25 % chez les 10-13 ans, pour qui il est "devenu
indispensable". Entre 2 et 7 ans, 35'000 enfants en possèdent. Quels seront
les effets nocifs du téléphone portable sur leur cerveau et leur santé ?
Relayant les premières alertes des scientifiques, ce livre s'adresse aux
parents responsables qui y trouveront de (très) bonnes raisons de mettre en
pratique le principe de précaution.
Journaliste d'investigation scientifique, Annie Lobé, auteur du livre «Les jeunes et le portable : Alzheimer à 35 ans ? », publié en 2004, enquête depuis 2001 sur la téléphonie mobile. Ses articles ont été publiés dans Sciences et Avenir, Notre Temps, Questions de femmes, Le Généraliste,Village Magazine, Nexus, Monsieur et Tribune Santé.
Préface du Dr Geneviève Barbier
Coauteur avec Armand Farrachi de « La Société cancérigène » (fort recommandé !),
Éditions de La Martinière, 2004.
La grande majorité des 15-25 ans utilise un téléphone portable et les parents doivent s'incliner devant ce phénomène de société, sous peine de passer pour des ringards, des marginaux ou des tyrans.
Et pourtant, que savons-nous des effets de la téléphonie mobile sur la santé ?
En juin 2005, l'Agence française de sécurité sanitaire environnementale a demandé aux opérateurs de téléphonie mobile de ne pas cibler les enfants dans leurs campagnes de promotion, "compte tenu des incertitudes qui demeurent", et de renoncer provisoirement à la fabrication et à la distribution de téléphones portables destinés aux jeunes enfants.
Est-ce justifié ? Est-ce suffisant ?
Nous manquons cruellement de repères fiables sur les questions environnementales. Les agences officielles ont trop souvent cédé à la tentation de rassurer la population : chacun se souvient de l'attitude des pouvoirs publics français lors de la catastrophe de Tchernobyl, qui fait encore de nous la risée des pays européens.
Ce contexte justifie le rôle irremplaçable des associations et des particuliers dans le débat sur les questions de santé.
Journaliste scientifique, Annie Lobé nous livre les premières conclusions d'une longue enquête. Elle aborde dans un style simple et rigoureux l'impact des téléphones portables sur la santé de nos enfants et propose quelques pistes concrètes avec humour et bon sens.
Face à des groupes d'intérêts puissants et organisés, ce travail témoigne de tout le courage de son auteur, qui n'a pas dû se faire que des amis, et qu'il faut saluer.
Quelques pages
Extrait du chapitre 4 :
Adolescents et jeunes adultes : fragiles, mais particulièrement exposés
Les jeunes sont, de loin, les plus exposés au téléphone portable. Tout le monde le sait. Tout le monde en craint les effets.
D'après une étude réalisée en juin 2001 par le CRÉDOC, 84% des 18-25 ans étaient équipés d'un portable. Une enquête exploratoire réalisée dans deux lycées urbains de Moselle en mars 2002 auprès de 370 jeunes en classe de seconde, dont 89% avaient entre 15 et 16 ans, montrait qu'ils étaient équipés à 88%.
L'engouement pour le portable commence tôt : en 2004, 74% des 11-20 ans en possédaient un, ce qui représentait une progression de 7 points par rapport à l'année précédente. En 2005, 95% des 15-24 ans ont un portable et 90% des jeunes de 20 ans ne l'éteignent jamais, même la nuit!
Le problème est réel. Une étude, une seule, a été réalisée avec des rats "adolescents" exposés à des téléphones portables. C'est le scientifique suédois Leif Salford qui en a eu l'idée : il voulait connaître les effets, sur les neurones des jeunes rats, d'une exposition de deux heures à des débits d'absorption spécifiques (DAS) dix à cent fois inférieurs au maximum autorisé pour les téléphones portables (0,2 et 0,02 watt par kilogramme dans l'expérience, contre 2 watts par kilogramme autorisés par les textes législatifs). Les animaux n'ont été sacrifiés que cinquante jours après l'exposition.
Résultat : les cerveaux des rats exposés avaient un nombre significativement accru de neurones endommagés, que le chercheur décrit ainsi : "rétrécis, de couleur foncée, dépourvus de structure cellulaire interne discernable. Certains de ces neurones assombris présentaient des microvacuoles [cavités], indiquant un processus pathologique actif. (...) Ces neurones endommagés étaient visibles dans tout le cerveau, mais surtout dans le cortex, l'hippocampe et les noyaux gris centraux. Ils étaient isolés ou groupés, enchevêtrés avec les neurones normaux. Le pourcentage de neurones anormaux culminait autour de 2%, sauf dans certaines zones restreintes où il dominait le tableau."
Le comportement des animaux a-t-il été affecté, après l'exposition, par la neurodégénérescence révélée par l'autopsie cinquante jours plus tard ? Pas le moins du monde ! Pourquoi ? À cause de la neuroplasticité. Lorsqu'un circuit neuronal est endommagé, un autre se met en place. Quand les symtômes de la maladie d'Alzheimer se manifestent, des zones entières sont déjà "hors service". Le cerveau a déjà épuisé toutes ses voies de recours. C'est la raison pour laquelle il est trop tard pour réagir.
Alzheimer ou le cancer du cerveau pour tout le monde, dès 35 ans
Que conclut Leif Salford ? "Le cas du cerveau en développement mérite une attention spéciale de la part de la société, car les processus de maturation, en biologie, sont particulièrement vulnérables. (...) Il se peut que les dommages neuronaux observés n'aient aucune conséquence immédiatement démontrable, même s'ils surviennent de façon répétée. Cependant, à long terme, ils sont susceptibles d'induire une réduction de la capacité de réserve du cerveau pouvant se révéler sous la forme d'une autre maladie neurologique ultérieure ou accélérer la détérioration liée au vieillissement.
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