Le Wi-Fi dans les chambres des patients à l’hôpital peut être nocif. En 2008, mon compagnon s’est retrouvé en chambre commune, à sept lits, après l’ablation du poumon droit (suite à un diagnostic de mésothéliome – cancer de la plèvre). Sa condition post-opératoire s’est détériorée : difficultés respiratoires et plaies qui ne cicatrisaient pas. Le patient dans le lit à côté travaillait toute la journée sur son ordinateur, connecté à Internet par le Wi-Fi.
En juin 2008, on a installé le Wifi dans cet hôpital (HUG – Hôpitaux universitaires de Genève) – 200 antennes déployées dans les unités de soins des sites hospitaliers, y compris la Maternité, l’Hôpital des enfants, le Service de médecine palliative, et l’hôpital pour les personnes âgées.
L’article paru dans le magazine des HUG « Pulsations » en juin 2008 montre le niveau d’ignorance des professions médicales à Genève concernant les risques des technologies sans fil. Quand je leur ai écrit en 2010, le Directeur général des HUG a répondu, « Considérant l’absence de preuves, dans l’état des connaissances scientifiques actuelles, que l’exposition aux antennes Wi-Fi puisse être à l’origine de problèmes de santé, mais également de preuves de la totale innocuité de cette technologie, les [HUG] n’envisagent pas de revenir sur la décision d’offrir cette nouvelle prestation à leurs usagers, compte tenu notamment des avantages de l’utilisation du Wi-Fi à l’hôpital pour le confort des patients … »
Le Wifi gratuit pour les patients
par Giuseppe Costa, Pulsations, juin 2008
Wifi. Cette abréviation de Wireless Fidelity – réseau sans fil d’accès à haut débit à Internet – est largement utilisée en français. Elle fait désormais son entrée dans le paysage hospitalier. Et de quelle façon ! Ce service, généralement payant lorsqu’il existe dans des cliniques, est gratuit pour les patients hospitalisés aux HUG.
Grâce à quelque 200 antennes déployées dans les unités de soins des sites hospitaliers de Cluse-Roseraie (bâtiment D, Maternité, Hôpital des enfants, ophtalmologie, Beau-Séjour), du Cesco, de Loëx et des Trois-Chêne, les personnes peuvent naviguer gratuitement sur Internet depuis leur chambre via le réseau HUG-Wifi.
« Celles-ci n’ont aucune démarche particulière à faire avant de se connecter si ce n’est prendre connaissance des conditions d’utilisation et les accepter. Cela veut dire que chaque internaute s’engage à utiliser le réseau à des fins licites, à respecter la législation en vigueur en Suisse et qu’il reconnaît être l’unique responsable des données qu’il consulte, stocke ou transmet. L’accès à des sites à caractère pornographique, pédophile, raciste ou contenant des virus est bloqué », explique Bertrand Hartwig, responsable du domaine architecture et système de la direction informatique de gestion (DIG).
Débit à haute vitesse
Sur un plan pratique, contrairement au téléphone dans les chambres, le matériel n’est pas fourni par les HUG : les patients doivent utiliser leur ordinateur personnel. Le réseau disponible fonctionne à haute vitesse avec une bande passante de 30 mega et est de qualité. Pour le plus grand bonheur de l’homme d’affaires souhaitant consulter des dossiers professionnels depuis son lit, de l’adolescent voulant « chatter » avec ses copains de classe ou encore de la maman désirant voir ses enfants avec sa webcam.
Pour l’heure, seules les unités de soins sont concernées, bientôt davantage d’endroits ? « Un projet d’extension est déjà prévu et sera mis en place en fonction des disponibilités budgétaires et de l’analyse de l’utilisation. Nous pourrions ainsi équipier les zones d’accueil, les salles d’attente ou les restaurants », répond Jorge da Roxa, directeur adjoint de la DIG.
Au départ, pour les soignants
A noter que le réseau Wifi a été progressivement installé, ces dernières années, pour que le personnel accède à des applications soins. L’élargissement aux patients est la conséquence de cet important déploiement.
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