Nathalie Leclerc a fondé le groupe Gatineau Refuse qui demande à Québec de décréter un moratoire sur l'installation de compteurs intelligents. (Patrick Woodbury, Le Droit) |
21 avril 2015
En installant des compteurs intelligents dans le quartier où habite la Gatinoise Nathalie Leclerc, Hydro-Québec pourrait chasser ni plus ni moins cette dernière et son conjoint de leur maison.
Ces compteurs intelligents émettent des radiofréquences. Et Nathalie Leclerc, 35 ans, est intolérante aux champs électromagnétiques. Ou elle est électrosensible, si vous préférez. Et les nouvelles technologies sont ses pires ennemis.
Dans sa maison de banlieue située très loin du centre-ville, la lumière du jour est tamisée par des rideaux spéciaux qui atténuent les ondes. Et ne cherchez pas d'appareils électroniques chez elle, vous n'en trouverez pas. Pas de four à micro-ondes, pas de téléphone cellulaire, pas de réseau sans fil, ni de téléphone sans fil. Comme une maison des années 1970, quoi.
En installant des compteurs intelligents dans le quartier où habite la Gatinoise Nathalie Leclerc, Hydro-Québec pourrait chasser ni plus ni moins cette dernière et son conjoint de leur maison.
Ces compteurs intelligents émettent des radiofréquences. Et Nathalie Leclerc, 35 ans, est intolérante aux champs électromagnétiques. Ou elle est électrosensible, si vous préférez. Et les nouvelles technologies sont ses pires ennemis.
Dans sa maison de banlieue située très loin du centre-ville, la lumière du jour est tamisée par des rideaux spéciaux qui atténuent les ondes. Et ne cherchez pas d'appareils électroniques chez elle, vous n'en trouverez pas. Pas de four à micro-ondes, pas de téléphone cellulaire, pas de réseau sans fil, ni de téléphone sans fil. Comme une maison des années 1970, quoi.
Mais comment fait-elle pour sortir de chez elle alors que les radiofréquences sont omniprésentes en milieu urbain et que les endroits munis de bornes WiFi se multiplient et deviennent presque la norme?
«Je ne sors presque plus de la maison, répond-elle. Je sors une fois par semaine pour les épiceries. Pour le reste du temps, je suis un peu comme en prison dans ma maison. Je ne peux plus visiter ma famille. Ma mère habite un condo dans la région de Montréal où il y a beaucoup de compteurs intelligents, donc je n'y vais plus, je ne peux plus. Voyager est devenu impensable, avec le WiFi dans les aéroports, les hôtels, les restos et le reste. Je ne peux pas conduire l'automobile neuve que nous venons d'acheter parce qu'elle émet trop de radiofréquences. Mon conjoint doit conduire, et moi je dois prendre place sur la banquette arrière où il y a moins de radiofréquences. Et l'une de mes craintes, c'est d'être malade et d'être obligée d'aller à l'hôpital. Parce qu'il y a du WiFi maintenant dans les hôpitaux.
- Et quels sont les symptômes lorsque vous êtes exposées aux nouvelles technologies, ou aux champs électromagnétiques?
«De l'anxiété et de la fatigue, répond-elle. De l'insomnie, des picotements aux mains et aux pieds, des sensations de chaleur au niveau du visage, un sentiment de pression autour du cou, et parfois des maux de tête et des douleurs aux oreilles. Ce n'est pas facile. Et si Hydro-Québec installe des compteurs intelligents dans mon quartier, nous serons probablement obligés de déménager à la campagne.»
Nathalie Leclerc a fondé en octobre 2014 le groupe Gatineau Refuse. Il s'agit d'un regroupement de gens qui demandent à Québec de décréter un moratoire sur l'installation de compteurs intelligents et de lancer une enquête chapeautée par le BAPE pour évaluer les risques de ces compteurs sur la santé des gens.
La semaine dernière, Mme Leclerc a demandé aux élus de Gatineau d'appuyer les revendications de son groupe.
Le maire Maxime Pedneaud-Jobin lui a répondu que la Ville se penchera sous peu sur les impacts possibles sur la santé qui pourraient découler de l'implantation des compteurs intelligents, précisant toutefois que l'installation de ces compteurs ne relève pas de juridiction municipale.
Nathalie Leclerc est bien consciente qu'on ne peut pas reculer comme société et que les nouvelles technologies sont ici pour rester. Mais selon elle, la prudence serait de mise.
«J'essaie de sensibiliser les gens et de les mettre en garde contre l'utilisation abusive des technologies sans fil et d'une surexposition aux radiofréquences, explique-t-elle. Il y a moyen de profiter de certains avantages de la technologie, mais de façon plus sécuritaire et en gardant à l'esprit que les radiofréquences sont classées comme possiblement cancérigènes par l'Organisation mondiale de la santé. Je ne veux pas être alarmiste. Mais mieux vaut prévenir que de développer une intolérance aux champs électromagnétiques. Parce que de revenir à une vie normale est presque impossible.»
Certains diront que la «maladie» de Mme Leclerc est psychosomatique, ou «dans sa tête», comme on dit communément. Elle l'a souvent entendu et elle ne s'en offusque pas. Mais dites-lui qu'elle s'invente ses maux et ses symptômes, et elle vous étalera d'innombrables études scientifiques sur le sujet qui lui donnent raison.
http://www.lapresse.ca/le-droit/chroniqueurs/denis-gratton/201504/21/01-4862956-isolee-des-radiofrequences.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_denis-gratton_1731657_section_POS1
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.