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29 oct. 2017

Le Wi-Fi dans les TPG n'en finit pas d'irriter un députe [et les personnes électrosensibles]

La flotte TPG équipée du Wi-Fi se compose de 43 véhicules.
Ils sont ornés de visuels permettant de les repérer.
Image:  TPG
Le Wi-Fi dans les TPG n’en finit pas d’irriter un député
par Laurence Bézaguet, Tribune de Genève, 25 octobre 2017

Les 250 000 francs prévus pour ce projet pilote permettraient aux TPG de parcourir 422 km de plus par jour, note Boris Calame.

Les Transports publics genevois (TPG) offrent le Wi-Fi gratuit dans 43 de leurs véhicules (nos éditions des 29 et 30 août). Ce projet pilote estimé à 250 000 francs (ndlr: sur un budget annuel de 400 millions de francs) porte sur une période test de trois mois. Une innovation identifiée par le Département de l’environnement, des transports et de l’agriculture (DETA) comme un moyen d’encourager l’utilisation des transports publics.

Nombre de députés critiquent pourtant cette initiative «au moment où l’on rabote l’offre à tous les niveaux». Parmi eux, le Vert Boris Calame a adressé une longue question écrite au Conseil d’Etat… qui vient d’y répondre tout aussi longuement. Sans surprise, l’aspect financier figure dans ces échanges. Rappelons que les TPG ont perdu 7,6 millions de francs en 2016. Et que le troisième refus des Genevois, le 21 mai dernier, d’une hausse des tarifs, n’arrange évidemment pas les affaires de la régie autonome.

«Le montant prévu pour un simple test est-il en phase avec les besoins prépondérants des usagers des TPG? Il correspond quand même à une équivalence d’un million de francs sur une année, soit environ 8 emplois à plein-temps, selon les données des TPG, détaille Boris Calame. Et huit chauffeurs en plus permettraient de parcourir 422,6 km par jour au service des clients… plutôt qu’à la réalisation de ce test.»

Démarche obsolète?

L’élu Vert s’interroge aussi sur le public cible décrit par le Conseil d’Etat dans sa réponse: «Les jeunes ont-ils besoin d’une connexion Wi-Fi gratuite, alors même qu’ils sont tous déjà connectés en permanence, que les hommes d’affaires ne s’attardent que peu dans les transports publics et enfin que les touristes, en général, profitent d’un forfait de voyage ou des Wi-Fi publics existants (hôtels, parcs, restaurants)? Ne sommes-nous pas là dans une démarche largement obsolète?»

Une enquête de satisfaction aura lieu en octobre pour connaître le profil des utilisateurs de ce service gratuit, précise le gouvernement. Et d’ajouter que l’initiative résulte d’un atelier de créativité organisé à l’automne 2015 par le DETA. Neuf représentants de divers milieux genevois, dont une organisation onusienne, une multinationale, une association de commerçants et une HES, y ont participé: 77 idées ont émergé, dont l’accès gratuit à Internet, mais également la transformation d’un tram en bistrot roulant pour promouvoir les TPG, un package «transports collectifs» de bienvenue à chaque habitant du canton et la gratuité lors de pics de pollution, sponsorisée par des entreprises «polluantes».

Le Conseil d’Etat affirme enfin avoir tenu compte des expériences réalisées par d’autres opérateurs, à l’exemple de celle des transports publics bâlois. Mais au final, Boris Calame n’en démord pas: «Il s’agit d’une charge supplémentaire et dispendieuse, dont l’utilité n’est pas démontrée, qui se fait obligatoirement au détriment d’autres prestations des TPG.»

https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/wifi-tpg-finit-dirriter-depute/story/23686032

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