Le Point.fr (avec AFP), 22 octobre 2018
VIDÉO. Pour le ministre, les réseaux sociaux encouragent les comportements comme celui du lycéen à Créteil. Il évoque la « responsabilisation des familles ». [Voir article original.]
La vidéo montrant un élève de lycée braquant avec une arme factice son enseignante à Créteil a choqué. Le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a réagi dans un entretien accordé au Parisien lundi. Il « encourage » l'interdiction du téléphone portable dans les lycées. « Notre loi ouvre la possibilité aux lycées d'interdire le portable. Cela n'était pas possible avant. J'encourage ainsi vivement les lycées qui sont confrontés à des faits anormaux à user de ce nouveau droit », a déclaré le ministre. Le braquage au lycée Édouard-Branly de Créteil « montre à quel point nous avons eu raison de systématiser l'interdiction du téléphone à l'école et au collège » grâce à la loi du 3 août 2018, a rappelé Jean-Michel Blanquer. « À Créteil, on peut se demander si les faits n'ont pas été accomplis pour être filmés et diffusés », selon lui.
Depuis dimanche, des centaines de professeurs ont réagi sur Twitter en partageant leur expérience sous le hashtag #PasdeVague, certains ironisant sur la mesure proposée par le ministre de l'Éducation dans la foulée de l'incident.
La vidéo relayée sur les réseaux sociaux, qui a suscité au cours du week-end de nombreuses réactions politiques, montre un adolescent debout dans une salle de classe, brandissant un pistolet près du visage de l'enseignante tout en lui demandant de l'inscrire « présent » au cours. Arrivé en retard, il contestait que l'enseignante le note comme absent. Dans l'interview au Parisien, le ministre de l'Éducation nationale dit aussi réfléchir à « une politique de responsabilisation des familles de mineurs qui vont trop loin. Le fait est que, lorsque l'élève est mineur, les fuites judiciaires sont naturellement plus clémentes que pour un majeur. Cela doit nous emmener à des enjeux de responsabilisation des familles dont le rôle est fondamental dans l'éducation des enfants », dit-il.
Mis en examen pour « violences aggravées »
L'élève, qui aura 16 ans le mois prochain, a été mis en examen dimanche soir pour « violences aggravées » et remis en liberté avec des mesures de contraintes provisoires, a indiqué le parquet de Créteil. Il sera jugé ultérieurement par un juge pour enfants. Des poursuites ont aussi été engagées contre X pour l'enregistrement et la diffusion de la vidéo, dont l'auteur n'avait pas encore été identifié dimanche, a indiqué le parquet.
« Aujourd'hui, les réseaux sociaux amplifient la tentation d'imiter les choses vues à la télévision ou sur Internet. Ils encouragent également des élèves qui se croient malins à organiser des faits avec pour motivation de les diffuser », a observé le ministre. « Nous devons nous battre contre cela », a-t-il affirmé. Dimanche, Jean-Michel Blanquer et Christophe Castaner, qui vient d'être nommé Place Beauvau avec l'ambition affichée d'une politique de fermeté, avaient annoncé la réunion d'un « comité stratégique » pour un « plan d'action ambitieux » contre les violences visant les enseignants.
Dans un communiqué commun, les deux ministres avaient condamné « les menaces et avanies » subies par l'enseignante ainsi que la diffusion de la vidéo, où le visage de l'enseignante n'est pas flouté.
Lire aussi Créteil : il menace sa professeure avec un pistolet factice
https://www.lepoint.fr/societe/jean-michel-blanquer-incite-a-bannir-le-telephone-portable-au-lycee-22-10-2018-2264712_23.php
La vidéo montrant un élève de lycée braquant avec une arme factice son enseignante à Créteil a choqué. Le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a réagi dans un entretien accordé au Parisien lundi. Il « encourage » l'interdiction du téléphone portable dans les lycées. « Notre loi ouvre la possibilité aux lycées d'interdire le portable. Cela n'était pas possible avant. J'encourage ainsi vivement les lycées qui sont confrontés à des faits anormaux à user de ce nouveau droit », a déclaré le ministre. Le braquage au lycée Édouard-Branly de Créteil « montre à quel point nous avons eu raison de systématiser l'interdiction du téléphone à l'école et au collège » grâce à la loi du 3 août 2018, a rappelé Jean-Michel Blanquer. « À Créteil, on peut se demander si les faits n'ont pas été accomplis pour être filmés et diffusés », selon lui.
Depuis dimanche, des centaines de professeurs ont réagi sur Twitter en partageant leur expérience sous le hashtag #PasdeVague, certains ironisant sur la mesure proposée par le ministre de l'Éducation dans la foulée de l'incident.
La vidéo relayée sur les réseaux sociaux, qui a suscité au cours du week-end de nombreuses réactions politiques, montre un adolescent debout dans une salle de classe, brandissant un pistolet près du visage de l'enseignante tout en lui demandant de l'inscrire « présent » au cours. Arrivé en retard, il contestait que l'enseignante le note comme absent. Dans l'interview au Parisien, le ministre de l'Éducation nationale dit aussi réfléchir à « une politique de responsabilisation des familles de mineurs qui vont trop loin. Le fait est que, lorsque l'élève est mineur, les fuites judiciaires sont naturellement plus clémentes que pour un majeur. Cela doit nous emmener à des enjeux de responsabilisation des familles dont le rôle est fondamental dans l'éducation des enfants », dit-il.
Mis en examen pour « violences aggravées »
L'élève, qui aura 16 ans le mois prochain, a été mis en examen dimanche soir pour « violences aggravées » et remis en liberté avec des mesures de contraintes provisoires, a indiqué le parquet de Créteil. Il sera jugé ultérieurement par un juge pour enfants. Des poursuites ont aussi été engagées contre X pour l'enregistrement et la diffusion de la vidéo, dont l'auteur n'avait pas encore été identifié dimanche, a indiqué le parquet.
« Aujourd'hui, les réseaux sociaux amplifient la tentation d'imiter les choses vues à la télévision ou sur Internet. Ils encouragent également des élèves qui se croient malins à organiser des faits avec pour motivation de les diffuser », a observé le ministre. « Nous devons nous battre contre cela », a-t-il affirmé. Dimanche, Jean-Michel Blanquer et Christophe Castaner, qui vient d'être nommé Place Beauvau avec l'ambition affichée d'une politique de fermeté, avaient annoncé la réunion d'un « comité stratégique » pour un « plan d'action ambitieux » contre les violences visant les enseignants.
Dans un communiqué commun, les deux ministres avaient condamné « les menaces et avanies » subies par l'enseignante ainsi que la diffusion de la vidéo, où le visage de l'enseignante n'est pas flouté.
Lire aussi Créteil : il menace sa professeure avec un pistolet factice
https://www.lepoint.fr/societe/jean-michel-blanquer-incite-a-bannir-le-telephone-portable-au-lycee-22-10-2018-2264712_23.php
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