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30 mars 2021

[Communiqué] L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) interpellée sur sa capacité à préserver la santé des citoyens utilisateurs de téléphones portables.

[Communiqué] L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) interpellée sur sa capacité à préserver la santé des citoyens utilisateurs de téléphones portables.
par Equipe Phonegate 30 Mar 2021

Communiqué de presse en date du 30 mars 2021


L’ANSES a pour missions de mettre en œuvre : « une expertise scientifique indépendante et pluraliste » et de contribuer à « [proposer] aux autorités compétentes toute mesure de nature à préserver la santé publique ».

En conséquence, quatre associations, Alerte Phonegate, CRIIREM, Robin des toits et SERA, membres du comité de dialogue « Radiofréquences et santé » ont écrit le 25 mars 2021 à son Directeur Général, Monsieur Roger Genet pour lui demander de clarifier les positions de l’agence vis-à-vis de l’ICNIRP (Commission Internationale de Protection contre les Rayonnements non Ionisants), notamment en ce qui concerne le bien fondé de ses travaux du point de vue scientifique et les conflits d’intérêt qui l’animent. Et ce tout particulièrement au moment ou l’agence invite le 1er avril prochain, Monsieur Rodney Croft, président de l’ICNIRP, à venir s’exprimer lors de la prochaine réunion du comité.

Elles demandent également à l’agence en charge des enjeux sanitaires de transmettre en toute transparence les éléments scientifiques en sa possession concernant les mesures de DAS (débit d’absorption spécifique) et tout particulièrement les facteurs qui déterminent ces mesures (1 gr, 10gr, durée d’exposition, taille du mannequin, polarité, …).

En effet, de nouveaux éléments en notre possession montrent que depuis 2016 nos craintes concernant la surexposition liée aux choix d’une mesure de DAS sur 10 g ou 1 g sont parfaitement étayées.

Les journalistes de France Télévision ont fait réaliser des tests de DAS pour 1 g et 10 g pour l’émission de « Complément d’enquête » diffusée le 12 novembre 2020. Ils ont confié à la société ART-FI spécialisée dans les mesures de DAS, 11 téléphones portables différents, neufs ou d’occasion, de marques HUAWEI, APPLE, SAMSUNG, XIAOMI, NOKIA. Ils nous ont ensuite transmis ces mesures pour analyses.

Ainsi et pour exemple, un iPhone 8 neuf testé en face arrière à 2535 MHz :
– à 5 mm pour 10 g (1,251 W/kg) et pour 1 g (3,226 W/kg)
– à 0 mm pour 10 g (3,298 W/kg) et pour 1 g (10,168 W/kg)

L’ensemble des mesures réalisées montrent une augmentation du DAS dès lors qu’il est testé sur 1 g de tissus selon la norme américaine de la Federal Communication Commission (FCC). Ainsi l’iPhone 5 d’occasion testé à 0 mm a atteint un DAS supérieur à 12 W/kg (soit plus de 3 fois la limite autorisée en Europe et aux Etats-Unis de 4 W/kg)

Elles souhaitent aussi que soit officiellement clarifier les positions de l’agence concernant « les recommandations » de l’ICINIRP reprises dans la Directive européenne 1999/519/CE indiquant que les effets sanitaires ne pourraient donc être atteints qu’à des valeurs de 100 W/kg ou 200 W/kg du fait d’un coefficient de sécurité de l’ordre de 50 pour les DAS locaux.

Elles tiennent également tout particulièrement à exprimer leur inquiétude concernant un certain nombre d’experts choisis par l’ANSES pour mener des études dont les résultats seraient alors susceptibles d’influencer les avis de l’agence.

Elles s’étonnent aussi du manque de réactions de l’agence face à des pouvoirs publics qui ne tiennent aucun compte de ses recommandations récentes concernant les DAS publiées dans son rapport d’octobre 2019 intitulé « Téléphones mobiles portés près du corps et santé ».

Elles soulignent que leur demande ne vise qu’à assurer que les meilleures décisions et recommandations en matière de santé publique soient prises par l’ANSES et ce, tout particulièrement, au moment où un important rapport sur les éventuels effets sanitaires des ondes de la 5G est à l’étude.

Pour ceci, confiance et transparence sont deux maîtres-mots.

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