lematin.com, 8 juin 2023
Stephan Schmidheiny a été reconnu coupable d’homicide par négligence de 147 personnes.
L’entrepreneur suisse Stephan Schmidheiny a été condamné à 12 ans de prison par un tribunal à Novara, en Italie. La «SRF» précise jeudi qu’il a été reconnu coupable d’homicide par négligence de 147 personnes. Celles-ci étaient mortes à cause de l’amiante, à Casale Monferrato et dans les environs, dans le Piémont.
https://www.lematin.ch/story/amiante-un-patron-suisse-condamne-a-12-ans-de-prison-en-italie-417777642523
Stephan Schmidheiny a été reconnu coupable d’homicide par négligence de 147 personnes.
(Photo) : Les matières contenant de l’amiante, nocives pour la santé, sont interdites en Suisse depuis 1990.Getty Images/iStockphoto
Dans le cadre de ce procès dit «Eternit bis», Stephan Schmidheiny était accusé d’homicide volontaire sur 392 personnes. Le parquet avait requis la prison à vie, la défense l’acquittement. Le tribunal de Novara a aussi prononcé une interdiction d’exercer des fonctions publiques pendant cinq ans à l’encontre de l’entrepreneur suisse et a fixé une indemnisation provisoire de plus de 80 millions d’euros, dont 50 millions d’euros en faveur de la seule commune de Casale Monferrato.
La défense a considéré le verdict comme étant «illégal» car les faits seraient à ses yeux prescrits. Au fil des démêlés judiciaires en lien avec des décès causés par l’amiante en Italie, les avocats de l’entrepreneur ont toujours fait valoir que leur client n’avait pas de responsabilité directe dans la gestion de l’entreprise pointée du doigt. Depuis une vingtaine d’années, Stephan Schmidheiny se voit «confronté à des accusations pénales absurdes» en Italie, a déclaré une représentante de l’accusé.
Devant les tribunaux depuis plus de 10 ans
Stephan Schmidheiny est à la tête du groupe Eternit SEG. Ce dernier avait été un actionnaire important d’Eternit Italia S.pA de 1973 à sa faillite en 1986. Plusieurs procédures en lien avec la nocivité de l’amiante ont été ouvertes en Italie à l’encontre de l’entrepreneur suisse. Une condamnation à 18 ans de prison avait été annulée en 2014 pour prescription. Lors d’une autre procédure en 2019, il avait écopé de quatre ans de prison.
Dans le cadre de ce procès dit «Eternit bis», Stephan Schmidheiny était accusé d’homicide volontaire sur 392 personnes. Le parquet avait requis la prison à vie, la défense l’acquittement. Le tribunal de Novara a aussi prononcé une interdiction d’exercer des fonctions publiques pendant cinq ans à l’encontre de l’entrepreneur suisse et a fixé une indemnisation provisoire de plus de 80 millions d’euros, dont 50 millions d’euros en faveur de la seule commune de Casale Monferrato.
La défense a considéré le verdict comme étant «illégal» car les faits seraient à ses yeux prescrits. Au fil des démêlés judiciaires en lien avec des décès causés par l’amiante en Italie, les avocats de l’entrepreneur ont toujours fait valoir que leur client n’avait pas de responsabilité directe dans la gestion de l’entreprise pointée du doigt. Depuis une vingtaine d’années, Stephan Schmidheiny se voit «confronté à des accusations pénales absurdes» en Italie, a déclaré une représentante de l’accusé.
Devant les tribunaux depuis plus de 10 ans
Stephan Schmidheiny est à la tête du groupe Eternit SEG. Ce dernier avait été un actionnaire important d’Eternit Italia S.pA de 1973 à sa faillite en 1986. Plusieurs procédures en lien avec la nocivité de l’amiante ont été ouvertes en Italie à l’encontre de l’entrepreneur suisse. Une condamnation à 18 ans de prison avait été annulée en 2014 pour prescription. Lors d’une autre procédure en 2019, il avait écopé de quatre ans de prison.
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