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28 sept. 2024

Vivre sans smartphone en 2024 : un quotidien semé d’embûches

Prix, dégâts environnementaux, risque d’addiction… Les raisons de ne pas avoir de smartphone sont nombreuses. Mais il devient très difficile de s’en passer, car de plus en plus de démarches nécessitent cet appareil. Oui, il est possible de vivre sans smartphone, comme je le fais depuis qu'il a été inventé.

Vivre sans smartphone en 2024 : un quotidien semé d’embûches
Par Marion Bastit, reporterre.net, 26 septembre 2024, mis à jour le 27 septembre 2024

Prix, dégâts environnementaux, risque d’addiction… Les raisons de ne pas avoir de smartphone sont nombreuses. Mais il devient très difficile de s’en passer, car de plus en plus de démarches nécessitent cet appareil. Témoignages.

(Photo) : Des services ou événements sont désormais inaccessibles si l'on ne dispose pas d'un smartphone pour scanner un QR code - Web Summit / CC BY 2.0 / Flickr via Wikimedia Commons 

« Vous scannez le QR code et vous téléchargez l’appli ! » Une phrase banale, à l’heure où le smartphone semble être devenu incontournable. En 2023, 87 % des Français en étaient équipés, une part qui reste stable par rapport à 2022. Mais pour les 13 % qui résistent encore, la vie devient de plus en plus compliquée.

C’est le cas d’Elena, 33 ans, médiatrice culturelle à Orléans, qui n’a jamais eu de smartphone. La raison est simple : « Je n’en ai jamais vu l’utilité. Pourquoi acheter quelque chose dont je n’ai pas besoin ? Et puis au fil du temps, j’ai pris conscience de son impact écologique, et aujourd’hui c’est devenu un choix militant. »

Un engagement minoritaire auquel notre société est de moins en moins adaptée, constate-t-elle. Depuis 2023, dans sa région, il faut réserver un billet pour mettre son vélo dans le TER le weekend. Impossible de le faire en gare, c’est uniquement sur internet. Une grosse contrainte pour Elena, car ce système lui enlève toute flexibilité.

« Je suis obligée d’anticiper pour pouvoir imprimer les billets avant de partir, raconte-t-elle. Sauf que quand je pars en weekend à vélo, je ne sais pas toujours à l’avance quel train je vais prendre pour rentrer, et je n’ai pas forcément accès à une imprimante. Du coup, pour être sûre de pouvoir prendre mon vélo, je pars le vendredi et je rentre le lundi, où il n’y a pas besoin de réservation. »

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