L'impact environnemental et
sociologique de la culture de tomates est aussi dévastateur que celui des
fraises.
En 2011, Barry Estabrook a publié un livre sur la
production industrielle de tomates en Floride, intitulé "Tomatoland" (disponible en
anglais).
Un milliard de livres de tomates est expédié chaque année de la Floride à d'autres Etats en Amérique. La culture des tomates en Floride représente un chiffre d'affaires de 500 millions de dollars par an.
Un milliard de livres de tomates est expédié chaque année de la Floride à d'autres Etats en Amérique. La culture des tomates en Floride représente un chiffre d'affaires de 500 millions de dollars par an.
La plupart des tomates de Floride sont cultivées industriellement dans un sol
sablonneux, privé de nutriments. Un engrais artificiel à base de pétrole
est nécessaire pour les garder vivantes. L'air constamment
humide favorise la prolifération
de 27 espèces d'insectes et de 29 maladies qui attaquent les
plantes. Cela nécessite la pulvérisation avec des tonnes d'herbicides et
de pesticides coûteux et toxiques. Ces substances réduisent les quantités de
calcium et de vitamines A et C et ajoutent jusqu'à 14 fois plus de sodium dans
les tomates que celles consommées par nos parents. Les tomates sont
cueillies vertes, à la main, puis
gazées à l'éthylène, pour les rougir artificiellement. Ceci enlève
leur goût et leur donne une texture farineuse.
Les tomates sont cueillies
principalement par des travailleurs migrants hispaniques qui sont souvent
logés dans des conditions insalubres, exposés aux pesticides toxiques pendant
leur travail et recevant des salaires illégalement bas. Les
heures de travail dans la chaleur sont longues. On ne leur procure
pas d'équipements appropriés pour les protéger des 100 différents
herbicides et pesticides pulvérisés sur les champs. Ces substances peuvent
causer des malformations congénitales et des problèmes de santé à long terme.
Certains travailleurs sont des esclaves, kidnappés ou dupés, tenus en captivité
par les marchands d'esclaves. Ils vivent dans des camions, sans eau courante et
sont menacés ou battus quand ils tombent malades ou tentent de s'échapper.
Les tomates cultivées
en Espagne, ont aussi un impact environnemental et sociologique négatif. Les
informations suivantes sont tirées d'un article britannique de 2005, Tom
Rawstorne : "Sous de vastes nappes de plastique enveloppant
l'Espagne, les tomates de Grande-Bretagne sont cultivées hors sol dans une
soupe de produits chimiques contrôlée par des ordinateurs" . Je
soupçonne que la plupart des tomates importées d'Espagne sont encore «cultivées»
de cette manière.
Les plantes se développent hors sol. Leurs
racines ne touchent jamais la terre. Les tiges sont suspendues du plafond
par des fils dans les serres - de vastes étendues de feuilles
en plastique blanc- qui peuvent être vues de l'espace. Elles "poussent"
à partir de sacs en plastique de perlite stérile. Elles sont
arrosées par des gouttelettes provenant de tuyaux qui courent dans les sacs.
L'eau est additionnée d'engrais chimiques. Tout est contrôlé et mesuré par
ordinateurs. Cette même technique est utilisée pour cultiver poivrons,
courgettes, aubergines, melons. Les tomates cultivées de cette manière
contiennent moins de lycopène,
un antioxydant. Dans certaines tomates importées d'Espagne
vers le Royaume-Uni, des traces de jusqu'à 26 pesticides différents ont
été trouvées.
La plupart des travailleurs ont des contrats temporaires avec peu d'avantages et sont mal logés. Eux aussi travaillent de l'aube au crépuscule, de 10 à 12 heures par jour, dans des conditions souvent dangereuses.
L'Union européenne importe la plupart de ses tomates d'Espagne et des îles Canaries.
Les questions environnementales concernant leur culture comprennent
l'élimination des déchets de matières plastiques, la dégradation du paysage, la
consommation et la pollution de l'eau, la pollution des sols et l'érosion, la
perte d'habitat causée par l'expansion des zones de culture.
La dégradation environnementale et le sacrifice de la santé des travailleurs sont les prix que nous payons pour exiger des fruits et légumes frais toute l’année, comme les tomates et les fraises.
par Meris Michaels
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.