par olivier tomam, fr.linkedin.com,
14 janvier 2017
Ce » scandale industriel et sanitaire de même nature que le » dieselgate » est celui que dénoncent les militants « anti-ondes » du fait que les niveaux d’exposition annoncés par fabricants, sont dépassés en conditions réelles d’utilisation.
Tricherie ? Pas vraiment si on considère que brouiller les pistes n’est pas mentir ou tromper. Et c’est justement ce qui caractérise l’information donnée aux usagers du fait d’une réglementation laxiste. Or les enjeux en termes de santé publique sont cruciaux. Comment oublier que l’OMS a classé les radiofréquences comme » peut-être cancérogènes pour l’homme » ? Quant au rapport publié par l’Anses en juillet 2016 il indique noir sur blanc que ces ondes « ont des effets possibles sur les fonctions cognitives et le bien-être » des plus jeunes.
Il faut dire que l’aspect technique du problème est tout à fait de nature à brouiller les pistes. Il faut savoir en effet que l’exposition aux radiofréquences émises et reçues par un téléphone portable se mesure en débit d’absorption spécifique (DAS). On l’exprime en watts par kilogramme (W/kg). En gros c’est la quantité d’énergie absorbée, sous forme de chaleur, par les tissus biologiques de l’utilisateur. En Europe, une réglementation de 1999 a fixé la valeur à ne pas dépasser à 2 W/kg pour l’exposition de la tête et du tronc, et à 4 W/kg pour les membres.
L’Agence nationale des fréquences (ANFR) a eu l’idée de faire procéder à ses propres évaluations, dans des laboratoires européens. Elle a sélectionné 95 téléphones mobiles choisis dans différents points de vente entre début 2012 et fin 2014, et 71 autres sélectionnés en 2015. Elle ainsi pu constater qu’aucun des appareils ne dépassait la limite de 2 W/kg à une distance du corps de 1,5 cm.
Ce » scandale industriel et sanitaire de même nature que le » dieselgate » est celui que dénoncent les militants « anti-ondes » du fait que les niveaux d’exposition annoncés par fabricants, sont dépassés en conditions réelles d’utilisation.
Tricherie ? Pas vraiment si on considère que brouiller les pistes n’est pas mentir ou tromper. Et c’est justement ce qui caractérise l’information donnée aux usagers du fait d’une réglementation laxiste. Or les enjeux en termes de santé publique sont cruciaux. Comment oublier que l’OMS a classé les radiofréquences comme » peut-être cancérogènes pour l’homme » ? Quant au rapport publié par l’Anses en juillet 2016 il indique noir sur blanc que ces ondes « ont des effets possibles sur les fonctions cognitives et le bien-être » des plus jeunes.
Il faut dire que l’aspect technique du problème est tout à fait de nature à brouiller les pistes. Il faut savoir en effet que l’exposition aux radiofréquences émises et reçues par un téléphone portable se mesure en débit d’absorption spécifique (DAS). On l’exprime en watts par kilogramme (W/kg). En gros c’est la quantité d’énergie absorbée, sous forme de chaleur, par les tissus biologiques de l’utilisateur. En Europe, une réglementation de 1999 a fixé la valeur à ne pas dépasser à 2 W/kg pour l’exposition de la tête et du tronc, et à 4 W/kg pour les membres.
Le tour de passe passe
Il est simple. Il suffit aux fabricants pour faire certifier leurs modèles, de procéder à des essais en laboratoires sur des mannequins remplis d’eau et de sucres…au lieu de les effectuer au plus près de leur utilisation réelle : près du corps d’un panel d’humains. Ni vu ni connu les normes sont alors respectées…
Or la réglementation impose que la mesure soit faite téléphone collé à l’oreille (non d’un mannequin mais d’un humain). Pour le corps les industriels sont libres de fixer la distance à laquelle est placé l’appareil. Rien de plus simple que de la choisir de sorte que la limite d’exposition ne soit pas dépassée. Jusqu’à récemment ils l’avaient fixée à 15 mm avec un maximum de 25 mm. Pour les modèles les plus récents, ces distances ont été raccourcies.
Il est simple. Il suffit aux fabricants pour faire certifier leurs modèles, de procéder à des essais en laboratoires sur des mannequins remplis d’eau et de sucres…au lieu de les effectuer au plus près de leur utilisation réelle : près du corps d’un panel d’humains. Ni vu ni connu les normes sont alors respectées…
Or la réglementation impose que la mesure soit faite téléphone collé à l’oreille (non d’un mannequin mais d’un humain). Pour le corps les industriels sont libres de fixer la distance à laquelle est placé l’appareil. Rien de plus simple que de la choisir de sorte que la limite d’exposition ne soit pas dépassée. Jusqu’à récemment ils l’avaient fixée à 15 mm avec un maximum de 25 mm. Pour les modèles les plus récents, ces distances ont été raccourcies.
- Faut-il rappeler que dans la vie réelle le portable, qu’il soit dans une poche de chemise, de veste ou de pantalon, est quasiment au contact de la peau ?
- Faut-il de même rappeler que le mobile; s’il est en veille, reste connecté et source de radiofréquences, même quand son utilisateur cesse de téléphoner à en perdre haleine ?
L’Agence nationale des fréquences (ANFR) a eu l’idée de faire procéder à ses propres évaluations, dans des laboratoires européens. Elle a sélectionné 95 téléphones mobiles choisis dans différents points de vente entre début 2012 et fin 2014, et 71 autres sélectionnés en 2015. Elle ainsi pu constater qu’aucun des appareils ne dépassait la limite de 2 W/kg à une distance du corps de 1,5 cm.
En revanche les mesures réalisées au contact du corps sont très différentes
On peut lire dans son rapport que » 89 % des téléphones mesurés au contact par l’ANFR présentaient un DAS supérieur à 2 W/kg et 25 % un DAS supérieur à 4 W/kg « . Quelques-uns atteignant même 7 W/kg. Mais il s’agit là es mesures concernant le corps et non la tête…
Les fabricants expliquent que les notices et les informations en ligne ou sur le smartphone, mentionnent bien que les tests ont été menés à une certaine distance du corps et que celle-ci doit être respectée pour ne pas dépasser les niveaux d’exposition certifiés. A condition d’avoir de très bons yeux. Ce qui essentiellement le cas de l’ANFR qui a constaté que » la notice d’utilisation de 25 % des téléphones contrôlés présentant un DAS au contact du corps supérieur à 2 W/kg n’indiquait pas de distance minimale d’utilisation « .
On peut lire dans son rapport que » 89 % des téléphones mesurés au contact par l’ANFR présentaient un DAS supérieur à 2 W/kg et 25 % un DAS supérieur à 4 W/kg « . Quelques-uns atteignant même 7 W/kg. Mais il s’agit là es mesures concernant le corps et non la tête…
Les fabricants expliquent que les notices et les informations en ligne ou sur le smartphone, mentionnent bien que les tests ont été menés à une certaine distance du corps et que celle-ci doit être respectée pour ne pas dépasser les niveaux d’exposition certifiés. A condition d’avoir de très bons yeux. Ce qui essentiellement le cas de l’ANFR qui a constaté que » la notice d’utilisation de 25 % des téléphones contrôlés présentant un DAS au contact du corps supérieur à 2 W/kg n’indiquait pas de distance minimale d’utilisation « .
Protéger les enfants
Chose curieuse les résultats de cette contre-expertise n’ont pas été divulgués. C’est pourquoi Marc Arazi, aujourd’hui » expert indépendant » a saisi la Commission d’accès aux documents administratifs. Celle-ci s’est déclarée » favorable « à la communication des données de l’ANFR, avant le 29 décembre.
Sans cette intervention ce rapport serait-il resté au fond d’un tiroir ? Et pourquoi priver les utilisateurs de cette information essentielle pour leur santé ?
Explication du directeur général de l’établissement de contrôle : l’ANFR ne les rendra pas publiques parce-que » la loi interdit leur communication à des tiers, ces données ayant été recueillies dans le cadre de procédures pouvant donner lieu à des sanctions. «
On se demande qui cette loi est censée protéger ? Le public ou les fabricants ?
Quant aux deux larrons, Apple et Samsung, ils se sont gardés de tout commentaire.
Chose curieuse les résultats de cette contre-expertise n’ont pas été divulgués. C’est pourquoi Marc Arazi, aujourd’hui » expert indépendant » a saisi la Commission d’accès aux documents administratifs. Celle-ci s’est déclarée » favorable « à la communication des données de l’ANFR, avant le 29 décembre.
Sans cette intervention ce rapport serait-il resté au fond d’un tiroir ? Et pourquoi priver les utilisateurs de cette information essentielle pour leur santé ?
Explication du directeur général de l’établissement de contrôle : l’ANFR ne les rendra pas publiques parce-que » la loi interdit leur communication à des tiers, ces données ayant été recueillies dans le cadre de procédures pouvant donner lieu à des sanctions. «
On se demande qui cette loi est censée protéger ? Le public ou les fabricants ?
Quant aux deux larrons, Apple et Samsung, ils se sont gardés de tout commentaire.
Loi ou pas loi L’ANFR a décidé de réagir
Elle a alerté les autorités françaises….qui se sont tournées vers la Commission européenne !
Celle-ci a décidé que les tests de certification doivent être réalisés à une distance du tronc » ne dépassant pas quelques millimètres « . Combien ? On ne l’a pas trop précisé sans doute pour ne pas trop attrister les fabricants. Mais on nous assure que » tous les appareils commercialisés depuis avril 2016 sont testés à 5 mm du corps « . Et tous les mobiles déjà en service ? Soient 25 millions de téléphones portables sont mis chaque année sur le marché rien que pour la France !.
Même si la question du danger des radiofréquences reste débattue, pour l’Anses, le surcroît d’exposition aux ondes, en usage courant, par rapport aux niveaux affichés par les industriels, » doit faire l’objet d’une attention particulière pour les enfants et les personnes porteuses de dispositifs médicaux comme un pacemaker, dont le fonctionnement peut être perturbé par des champs électriques, même faibles « .
Quant à l’association Robin des toits, Etienne Cendrier elle rappelle que » le cerveau humain n’est pas fait d’eau et de sucre comme les mannequins des tests ….. les normes d’exposition, outre qu’elles sont très hautes, ne prennent en compte que les effets thermiques, à l’exclusion d’autres risques tels que de possibles cancers « .
Elle a alerté les autorités françaises….qui se sont tournées vers la Commission européenne !
Celle-ci a décidé que les tests de certification doivent être réalisés à une distance du tronc » ne dépassant pas quelques millimètres « . Combien ? On ne l’a pas trop précisé sans doute pour ne pas trop attrister les fabricants. Mais on nous assure que » tous les appareils commercialisés depuis avril 2016 sont testés à 5 mm du corps « . Et tous les mobiles déjà en service ? Soient 25 millions de téléphones portables sont mis chaque année sur le marché rien que pour la France !.
Même si la question du danger des radiofréquences reste débattue, pour l’Anses, le surcroît d’exposition aux ondes, en usage courant, par rapport aux niveaux affichés par les industriels, » doit faire l’objet d’une attention particulière pour les enfants et les personnes porteuses de dispositifs médicaux comme un pacemaker, dont le fonctionnement peut être perturbé par des champs électriques, même faibles « .
Quant à l’association Robin des toits, Etienne Cendrier elle rappelle que » le cerveau humain n’est pas fait d’eau et de sucre comme les mannequins des tests ….. les normes d’exposition, outre qu’elles sont très hautes, ne prennent en compte que les effets thermiques, à l’exclusion d’autres risques tels que de possibles cancers « .
Conclusion de Priartem : » Pas de portable pour les enfants « .
Ce sera aussi la nôtre. A minima.
Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE
olivier toma
Fondateur du C2DS et de l'agence Primum®
https://fr.linkedin.com/pulse/les-ondes-des-t%C3%A9l%C3%A9phones-portables-un-scandale-industriel-toma
olivier toma
Fondateur du C2DS et de l'agence Primum®
https://fr.linkedin.com/pulse/les-ondes-des-t%C3%A9l%C3%A9phones-portables-un-scandale-industriel-toma
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