Jacques Lintermans D.Sc.
Lors d’un confinement, comme celui qui fut récemment imposé pour des raisons de prophylaxie anti-infectieuse en beaucoup d’endroits dans le monde, il a été observé que de nombreuses personnes vivent mal l’absence de relations sociales. Impression d’isolement, sentiment d’abandon, tel est le ressenti d’une population en limitation de déplacements et à qui les circonstances imposent une sorte de réclusion forcée.
Se sentant mis à l’écart du monde actif et affectif, une détresse morale guette alors beaucoup d’individus.
De qui s’agit-il ?
Des sujets victimes ou cibles du Covid-19 ?
Certainement, mais pas uniquement.
En effet, la situation décrite ci-avant est comparable à celle que connait une frange de la population devenue intolérante aux ondes électromagnétiques. Il s’agit des électrohypersensibles (EHS).
Rappelons qu’un EHS est un sujet qui, à force d’être exposé aux champs électromagnétiques (CEM) émis par des antennes relais de téléphonie mobile, téléphones portables, équipements en machines électriques, a développé une sensibilité aux rayonnements de ces émetteurs provoquant chez lui un dérèglement physiologique. Les symptômes les plus courants en sont l’insomnie, une lourdeur et des maux de tête, une amnésie temporaire, des troubles cognitifs.
Sa qualité de vie étant fortement perturbée par une exposition aux CEM, laquelle se produit à tout instant dans le monde environnant, l’EHS a tendance à vivre claustré et connait donc aussi une sorte de confinement obligé avec le retentissement moral et psychologique décrit ci-avant.
Qu’il passe près d’une antenne, qu’il se trouve à proximité d’un client utilisant son Smartphone dans un magasin ou un restaurant, pour un EHS toute source émettrice de champs électromagnétiques peut provoquer un malaise que, par expérience, il s’efforce d’éviter en restreignant ses contacts avec l’extérieur.
Cet appauvrissement des relations sociales s’accompagne d’une difficulté à en créer des nouvelles pour l’EHS, lequel inspire souvent à ses contemporains une méfiance comparable à celle que provoque tout comportement jugé anormal.
Et cela devient un problème de société car, si peu en sont conscients, l’électrohypersensibilité est en progression constante dans la population, une estimation de sa prévalence actuelle en France se situant au niveau de 5%.
Le confinement a des effets humains dramatiques mais temporaires en période d’épidémie, ces effets sont permanents chez ceux qu’un environnement néfaste oblige de s’isoler.
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