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29 févr. 2024

Pas de budget en Suisse pour protéger la santé de la population contre les téléphones dangereux ?

Pas de budget en Suisse pour protéger la santé de la population contre les téléphones dangereux ?
Par : Equipe Phonegate • 27 fév 2024

Entre 2012 et aujourd’hui la seule vente des radiofréquences (4G, 5G) a rapporté au Conseil fédéral près de 1,4 milliards CHF.

Malgré les alertes soulevées dès 2018 puis en 2019 par plusieurs députés au Parlement (interpellations 19.3180 ainsi que 19.4496), ou encore en 2023 avec la motion 23.4244) les autorités Suisses restent aux abonnés absents. Plusieurs articles de presse ont alerté sur « l’affaire Phonegate » comme dans le journal « Beobachter » ou dans le « Tagesanzeiger », pourtant le Conseil fédéral a souhaité justifier son inaction à protéger la santé et la sécurité des millions d’’utilisateurs de téléphones portables en raison de sa « situation financière »:


« Le Conseil fédéral reconnait qu’il existe bien une lacune dans l’exécution, qu’il n’existe pas de surveillance du marché pour ces produits concernant leurs répercussions sanitaires dues aux RNI. Cependant, la réalisation de ces tâches nécessiterait des ressources humaines et financières. En se basant sur l’analyse du rapport coûts/bénéfices et en raison de la situation financière de la Confédération, les ressources requises ne pourraient pas être mises à disposition. Le Conseil fédéral convient donc de renoncer, pour le moment, à une surveillance du marché et par conséquent propose de rejeter cette motion. »

Pour rappel, l’attribution des nouvelles fréquences de la 5G a rapporté en 2019 pas loin de 380 millions de CHF à la Confédération. On observera aussi qu’en 2012 l’attribution des fréquences 4G (LTE) a rapporté CHF 996’268’000, soit quasiment 1 milliard à la Confédération. A ces sources de revenus s’ajoutent les dividendes réguliers de l’entreprise Swisscom dont la Confédération détient obligatoirement 51% des actions, ce qui en 2022 représentait CHF 581’218’440 (CHF 22.- pour chacune des 51’802’00 actions émises).

C’est dans ce contexte qu’en 2024, la motion 23.4244 présentée par la députée Marionna Schlatter devrait être débattue sur le fait qu’en Suisse « aucune » autorité ne contrôle et surveille les téléphones portables sur le marché Suisse.



C’est d’ailleurs ce que l’élue Suisse rappelle dans un tweet publié le 14 février 2024 sur le réseau X :

« 1/2 En France presque un téléphone portable sur dix contrôlé ne respecte pas les limites de rayonnement. La Suisse renonce aux contrôles. L’enquête @ktipp_redaktion le montre : Les patates chaudes étaient d’abord poussées dans les départements et ensuite l’argument du coût a été avancé. »

Alors que depuis 2018 en France, sous la pression de l’ONG Alerte Phonegate, déjà 47 téléphones mobiles de différentes marques (Apple, Samsung, Xiaomi, Nokia, entre autres) ont été épinglés pour non-conformité à la réglementation européenne.
Cette inaction de la part des autorités Suisse pour protéger la santé de sa population est inacceptable et tout à fait injustifiable sur des critères financiers !

Pour le Dr Marc Arazi, qui a lancé l’alerte en France, en 2016 :


« En France aujourd’hui nous sommes encore bien loin de protéger correctement la santé des millions d’utilisateurs de téléphones portables. Les normes européennes permettent encore aux fabricants de nous surexposer pour favoriser la connectivité des appareils. Pire encore, aucun contrôle n’est réalisé sur les milliers d’objets connectés (tablettes, ordinateurs, montres, lunettes, etc.). Il est donc largement temps que la Suisse rattrape son retard et prenne les devants sur le contrôle de l’ensemble des objets connectés au contact du corps. »

C’est d’ailleurs ce que rappelle aussi, Olivier Bodenmann, spécialiste en électrosmog :


« Une étude de l’Université de Genève, relayée également dans la presse, réalisée sur plus de 2.800 hommes de 18 à 22 ans lors de leur service militaire, sur une période allant de 2005 à 2018, a montré que les hommes utilisant leur téléphone plus de 20 fois par jour ont 30 % de spermatozoïdes en moins que ceux qui l’utilisent une fois par semaine.». L’endroit où le téléphone est porté est évidemment aussi un facteur de risque, or beaucoup d’hommes le glissent dans la poche avant de leur pantalon, endroit proche des testicules. Avec ce qui s’est passé avec l’iPhone 12 qui présentait des émissions hors normes, ce risque est encore augmenté et aucune instance en Suisse ne semble s’en soucier. » [source:https://www.unige.ch/medias/2023/le-telephone-portable-nuirait-la-qualite-du-sperme]

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