Mieux Prévenir

Comprendre le rapport entre la santé et l'environnement pour mieux protéger nos enfants et les générations futures.

26 nov. 2024

Pourquoi nos associations ne participent pas à la consultation de l’ANSES sur les liens entre radiofréquences et cancers ?

Pourquoi nos associations ne participent pas à la consultation de l’ANSES sur les liens entre radiofréquences et cancers ?
Par : Equipe Phonegate • 26 nov 2024

Une consultation publique controversée

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a lancé le 24 septembre 2024 une consultation publique sur son rapport préliminaire concernant les liens entre radiofréquences et cancer. Cette consultation, ouverte jusqu’au 25 novembre 2024, invite les parties prenantes à commenter les conclusions provisoires de l’agence.

Dans ce pré-rapport, l’ANSES conclut à la page 339 :

« Quels que soient la localisation tumorale ou les systèmes biologiques analysés dans le présent rapport, les données disponibles ne permettent pas de conclure à l’existence ou à l’absence d’effets cancérogènes. Cette réponse s’applique également à la question globale d’un effet cancérogène chez l’humain. »

Cette position marque un recul significatif par rapport au classement de 2011 du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui avait catégorisé les ondes radiofréquences comme « cancérogènes possibles » (Groupe 2B).

Une position minoritaire reléguée en annexe

Le rapport de l’ANSES inclut une position minoritaire exprimée par le Pr Gérard Ledoigt, expert en biologie végétale. Contrairement à la conclusion générale, le Pr Ledoigt considère que les radiofréquences ont un effet possible sur la cancérogenèse chez l’humain, en particulier concernant les effets sur le cerveau.

Dans l’annexe 3 du rapport, le Pr Ledoigt conclut :

« Globalement, les radiofréquences ont un effet possible sur la cancérogenèse chez l’humain ».

Cette conclusion importante ne devrait pas être reléguée en annexe, mais figurer dans le corps principal du rapport pour refléter la diversité des opinions scientifiques.

L’inclusion de cette unique position divergente en annexe, plutôt que dans le rapport principal, souligne le manque de pluralité dans l’analyse proposée. Cette approche a été critiquée par le comité scientifique de l’ANSES lui-même, qui a pointé du doigt « l’absence de pluralité des opinions scientifiques » au sein des groupes de travail dans un communiqué du 15 octobre 2021. Cette situation, relevée entre-autres par NextInpact le 18 octobre 2021, soulève des questions légitimes sur la représentativité et l’exhaustivité de l’analyse des liens entre radiofréquences et cancer.

Un dialogue rompu avec l’ANSES

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.