Cette semaine aux grands magasins en Suisse, on peut acheter des fraises toxiques...
A ce jour, le 23 mars 2017, les grands magasins en Suisse continuent d'offrir des fruits et légumes hors saison, comme les fraises.
A ce jour, le 23 mars 2017, les grands magasins en Suisse continuent d'offrir des fruits et légumes hors saison, comme les fraises.
(rédigé le 3 décembre 2011)
L'hiver arrive, la période d'importation des fruits et
légumes aussi. La Suisse importe d'Espagne la plupart de
ses fraises hors-saison. La plantule est préparée in vitro dans
le centre du pays. Puis elle est transportée vers le sud pour être
plantée dans un sol stérilisé par une des substances chimiques que Saddam
Hussein a utilisée sur les populations au Kurdistan (réf : Les
fraises en hiver – par Claude-Marie Vadrot, 2010). Les plantes sont cultivées sur plastique qui
se disperse ensuite dans l'environnement ou est brûlé après la récolte. La
culture des fraises nécessite d'énormes quantités de pesticides qui contaminent
l'eau potable et l'eau fraîche d'une réserve naturelle pour les oiseaux
migrateurs. La plupart des travailleurs des champs de fraises sont des
femmes sous-payées qui vivent dans des conditions insalubres.
Beaucoup souffrent de maladies respiratoires et d'infections cutanées causées
par l'exposition aux pesticides utilisés pour cultiver ces fruits.
Une initiative pour demander l’application des normes strictes concernant l’environnement et les travailleurs à la production de produits alimentaires importés, tels que les fraises, a été débattue au Parlement suisse l'été passé. Le 8 juin 2011, la Commission de l’économie et des redevances a voté pour adopter la motion proposée par le Conseil national sur «les denrées alimentaires: les conditions sociologiques et écologiques ". (10.3626 n). Elle charge le Conseil fédéral de veiller à ce que la même importance soit accordée au respect des normes environnementales et sociales et à la suppression d'obstacles tarifaires lors des négociations agricoles au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), et de la conclusion d'autres accords commerciaux internationaux. En d'autres termes, les importations de denrées alimentaires ne peuvent pas être interdites en Suisse, parce que si elle le faisait, la Suisse serait «condamnée» par l'OMC.
Les négociateurs suisses à
l'OMC tentent depuis longtemps de placer les règles de l'OMC en conformité avec
celles du Bureau International du Travail (OIT). Ainsi, la Suisse travaille au
niveau international pour s'assurer que les pays respectent des conditions
sociales et environnementales.
C’est donc la responsabilité des consommateurs de choisir
les denrées alimentaires importées qui ont été produites dans des conditions
éthiques sociales et écologiques. Alors, comme d’habitude, le gouvernement en
laisse la responsabilité au consommateur, parce qu’il a les mains liées
par des accords internationaux. Il va donc falloir intensifier
l'éducation des consommateurs.
La culture des fraises aux Etats-Unis n'est pas moins
toxique. L'iodure de méthyle, un pesticide connu comme une neurotoxine et un
perturbateur endocrinien, est utilisée sur les fraises et autres cultures
vivrières. Ces types de substances chimiques sont particulièrement toxiques
pour le développement des fœtus et des enfants. Bien qu'interdite dans
l'État de Washington, le pesticide a été approuvé pour l'usage agricole en
Californie. Le « United States Environmental Protection Agency » (EPA) a le
dernier mot en matière de réglementation des pesticides et a simplement décidé
de maintenir son approbation de l'iodure de méthyle.
On traite aussi les fraises bio avec des substances
toxiques. Selon le « Pesticide Action Network » et plusieurs
agriculteurs bio en Californie, la plupart des fraises bio subissent de nombreux
traitements aux pesticides. Ce problème est dû à un « flou »
dans la définition des produits portant l'appellation
"bio" : seuls les produits eux-mêmes doivent être sans
pesticides. Cela veut dire que, avant que la plante ne porte des
fruits, elle peut être fumigée et traitée avec toutes sortes de substances
toxiques.
L'une des participantes du Sommet sur la Sécurité de la
technologie sans fil (Washington DC, 5-6 Octobre 2011), a parlé de son
entretien avec le personnel sénatorial de l’Etat de Californie sur
le rayonnement ionisant et non ionisant. Elle a mentionné que l'Université de
Berkeley, Département de génie nucléaire, a fait des tests du sol, de l’eau et
de l’air ainsi que des produits alimentaires, en Californie, pour établir les
niveaux de radionucléides provenant de la catastrophe nucléaire de
Fukushima. Des niveaux élevés de radionucléides ont été trouvés dans des
produits tels que les épinards, le chou frisé et les fraises. Ceci
est très préoccupant parce que la Californie fournit 80% des produits frais
pour le reste des États-Unis. Les autorités du pays affirment que l'accident de
Fukushima ne constitue pas un danger pour la santé publique ni pour
l'environnement. L'EPA a cessé ses efforts de surveillance des rayonnements
Fukushima, et la Food and Drug Administration américaine (FDA) dit que la
nourriture et les fruits de mer aux Etats-Unis n'étant
pas contaminés, aucun test n'est nécessaire.
par Meris Michaels
par Meris Michaels
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.