La Ville de Genève a fait un travail remarquable pour semer la confusion parmi la population concernant les effets sur la santé des téléphones portables et du Wi-Fi. Elle dit nul part que l'innocuité de ces technologies n'a jamais été démontrée.
ville-geneve.ch, répondu le 30 juillet 2014
Question / réponse
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
La question des ondes électromagnétiques sur la santé est encore débattue : les études ont pour l’instant découvert des effets sur le corps humain mais aucun risque avéré pour la santé. Cependant les recherches se poursuivent car elles manquent encore de données, notamment pour les utilisateurs intensifs et les effets sur le très long terme.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) http://www.who.int/peh-emf/about/WhatisEMF/fr/index1.html a fait des recherches sur les effets des champs électromagnétiques sur le corps humain et en est arrivée à cette conclusion :
« On ne conteste pas qu'au-delà d'une certaine intensité, les champs électromagnétiques soient susceptibles de déclencher certains effets biologiques. Des expériences sur des volontaires en bonne santé montrent qu'une exposition de brève durée aux niveaux d'intensité rencontrés dans l'environnement ou à la maison ne produit aucun effet nocif apparent. L'exposition à des champs dont l'intensité pourrait se révéler dangereuse est limitée par des recommandations ou des directives nationales ou internationales. La question qui fait actuellement débat est celle de savoir si une exposition faible mais prolongée est susceptible de susciter des réponses biologiques et de nuire au bien-être de la population. »
Et plus loin : « S'appuyant sur un examen approfondi de la littérature scientifique, l'OMS a conclu que les données actuelles ne confirment en aucun cas l'existence d'effets sanitaires résultant d'une exposition à des champs électromagnétiques de faible intensité. Toutefois, notre connaissance des effets biologiques de ces champs comporte encore certaines lacunes et la recherche doit se poursuivre pour les combler. »
L'Agence nationale sanitaire française (ANSES) confirme ce résultat comme le rapporte l'article du "Nouvel Observateur" "Portables, Wi-Fi : pas d’effet « avéré » des ondes sur la santé" http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20131015.OBS1082/un-
grand-rapport-sur-le-danger-des-ondes-remis-ce-mardi.html : « L'Anses ne juge pas nécessaire de modifier la réglementation qui fixe des seuils limites mais recommande néanmoins de limiter l'exposition aux ondes, en particulier celles des téléphones mobiles, surtout pour les enfants et les utilisateurs intensifs. »
Pour la Suisse, au niveau fédéral, c’est l’Office fédéral de la santé public (OFSP)http://www.bag.admin.ch/themen/strahlung/00053/index.html?l
ang=fr qui s’occupe de ces questions :
Pour les ondes Wi-Fi :
« On ne sait pas encore si les champs électromagnétiques générés par le réseau WLAN représentent un danger pour la santé. En général, le rayonnement des appareils WLAN est faible ; des mesures de précaution peuvent être recommandées lorsque les ordinateurs portables, les agendas électroniques ou les téléphones Internet sont utilisés près du corps. » Des mesures de précautions sont listées sur la page consacrée au WLAN
http://www.bag.admin.ch/themen/strahlung/00053/00673/03570/
index.html?lang=fr.
Du côté des téléphones mobiles :
« Les champs magnétiques à basse fréquence traversent le corps humain et y induisent des champs et des courants électriques. Si les champs magnétiques sont très intenses, ces courants peuvent entraîner des perturbations occasionnelles dans le système nerveux. Afin d'exclure ces effets, l'ICNIRP a défini ses recommandations concernant les valeurs limites pour les champs magnétiques, de telle manière qu'elles restent inférieures d'un facteur 50 à la valeur seuil pour l'excitation du système nerveux central, occasionnée par les courants induits. Les champs magnétiques à basse fréquence des téléphones portables, créés par l'électronique et les courants des batteries, peuvent dans certains cas dépasser ces valeurs limites recommandées. » Dans le cas des champs électromagnétiques à haute fréquence : « Comparé à la valeur limite en vigueur, le rayonnement des téléphones portables est néanmoins trop faible pour occasionner des élévations de température des tissus qui s'avèreraient dangereuses pour la santé. » Comme vous pouvez le voir sur leur site http://www.bag.admin.ch/themen/strahlung/00053/00673/04265/
index.html?lang=fr#sprungmarke1_21, d’autres effets sont encore à l’étude.
Le Canton de Genève dispose d’un Service de l’air du bruit et des rayonnements non ionisants (SABRA) http://ge.ch/bruit/rayonnements-non-ionisants qui est plutôt rassurant sur la question :
« C'est le principe de précaution qui a été appliqué en Suisse. Les normes préconisées sont très sévères et garantissent, en regard des connaissances actuelles, des taux d'exposition insignifiants pour la santé, même si l'approche du phénomène est susceptible d'évoluer en fonction des études menées sur le terrain. »
Pour des informations détaillées ou obtenir de la documentation, vous pouvez contacter l'Info-Service de l'Etat de Genève au 022 546 76 00 ou par e-mail : info-service-deta@etat.ge.ch http://etat.geneve.ch/dt/contact_info_service-758-3881-1399
7.html
Vous pouvez également consulter les ouvrages suivants :
"Survivre au téléphone mobile et aux réseaux sans fil" http://bit.ly/1o8ZTdF de Catherine Gouhier, Michèle Rivasi et Maxence Layet
"Vivre dans les champs électromagnétiques" http://bit.ly/1o90kVu de Pierre Zweiacker
Nous espérons que ces éléments répondront à vos interrogations. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
Les Bibliothèques municipales de la Ville de Genève http://www.ville-ge.ch/bm
pour Interroge http://www.interroge.ch
http://www.ville-geneve.ch/index.php?id=16358&id_detail=2652
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