par Isabelle Jaccaud Vuilleumier, illustre.ch, 9 janvier 2019
Impossible de décrocher nos «kids» de leur smartphone. Or cette consommation est néfaste à leur développement. La solution? Poser des limites le plus tôt possible.
Selon une étude, les enfants de 11 à 15 ans en Suisse passent en moyenne 4,4 heures par jour en semaine et 7,4 heures par jour le week-end sur les écrans. Pour la psychologue Pascale Roux, cette consommation a des conséquences néfastes.
Parmi les effets négatifs, elle relève de gros problèmes sur le fonctionnement du cerveau. Les capacités cognitives sont concernées: la concentration, le développement du langage, ce qui est inquiétant pour les études, les enfants ne comprenant plus ce qu’ils lisent. Toutes les sphères sont touchées, physiologiques, physiques et comportementales. Les ados ne sortent plus. Même si l’argument choc est «je suis en contact avec mes copains», le lien n’est pas le même, ni la qualité de l’échange, entraînant des conséquences relationnelles, sociales et familiales.
Au-delà d’une heure d’écran, une durée très vite atteinte, la consommation a des effets négatifs. Même si l’ado a de bons rapports sociaux, les problèmes de concentration apparaissent, ainsi que les répercussions sur les résultats scolaires. Le problème est exacerbé quand les enfants sont jeunes. Le temps d’écran est pris sur le sommeil et les devoirs, d’où fatigue et pétage de plombs plus fréquents.
Il faut poser des règles le plus tôt possible, dès l’enfance. A 3 ans, les enfants passent déjà trois heures par jour sur les écrans dans les pays occidentaux! Enseigner qu’on peut faire autre chose, créer de nouvelles habitudes. Ne pas menacer de couper l’écran, mais réfléchir par quoi le remplacer. Chaque famille se positionne. Aux parents d’être convaincus et de mettre en place des règles et, surtout, les parents doivent être des modèles. Pas de smartphone pendant le repas, pour tout le monde. Pas de smartphone sur la table de nuit, on achète des réveils!
A un adolescent de 18 ans, il faut expliquer que cela pose problème sur le fonctionnement du cerveau, y réfléchir ensemble. Certains seront hermétiques. Mais la discussion est essentielle. Avec un enfant de 11 ans, il faut toujours expliquer mais être plus «cadrant», car sa capacité à analyser n’est pas encore mise en place. En cas d’addiction, ce qui n’est pas la majorité des cas, couper le wi-fi ne suffit pas, il faut alors faire appel à un professionnel.
Conseil d’experte
«Il faut apprendre à utiliser internet»
Pascale Roux Psychologue spécialiste en coaching FSP, Genève et Nyon
«Les écrans restent des outils fabuleux, mais leur usage doit être enseigné, pour maîtriser Word, Excel, savoir trier ses sources sur Google, avoir un esprit critique face à internet. Pour avoir une discussion importante, WhatsApp est à proscrire. Il n’y a ni contexte ni intonation, donc c’est source de mauvaise interprétation et de conflit.»
https://www.illustre.ch/magazine/enfant-accro-aux-ecrans
Parmi les effets négatifs, elle relève de gros problèmes sur le fonctionnement du cerveau. Les capacités cognitives sont concernées: la concentration, le développement du langage, ce qui est inquiétant pour les études, les enfants ne comprenant plus ce qu’ils lisent. Toutes les sphères sont touchées, physiologiques, physiques et comportementales. Les ados ne sortent plus. Même si l’argument choc est «je suis en contact avec mes copains», le lien n’est pas le même, ni la qualité de l’échange, entraînant des conséquences relationnelles, sociales et familiales.
Au-delà d’une heure d’écran, une durée très vite atteinte, la consommation a des effets négatifs. Même si l’ado a de bons rapports sociaux, les problèmes de concentration apparaissent, ainsi que les répercussions sur les résultats scolaires. Le problème est exacerbé quand les enfants sont jeunes. Le temps d’écran est pris sur le sommeil et les devoirs, d’où fatigue et pétage de plombs plus fréquents.
Il faut poser des règles le plus tôt possible, dès l’enfance. A 3 ans, les enfants passent déjà trois heures par jour sur les écrans dans les pays occidentaux! Enseigner qu’on peut faire autre chose, créer de nouvelles habitudes. Ne pas menacer de couper l’écran, mais réfléchir par quoi le remplacer. Chaque famille se positionne. Aux parents d’être convaincus et de mettre en place des règles et, surtout, les parents doivent être des modèles. Pas de smartphone pendant le repas, pour tout le monde. Pas de smartphone sur la table de nuit, on achète des réveils!
A un adolescent de 18 ans, il faut expliquer que cela pose problème sur le fonctionnement du cerveau, y réfléchir ensemble. Certains seront hermétiques. Mais la discussion est essentielle. Avec un enfant de 11 ans, il faut toujours expliquer mais être plus «cadrant», car sa capacité à analyser n’est pas encore mise en place. En cas d’addiction, ce qui n’est pas la majorité des cas, couper le wi-fi ne suffit pas, il faut alors faire appel à un professionnel.
Conseil d’experte
«Il faut apprendre à utiliser internet»
Pascale Roux Psychologue spécialiste en coaching FSP, Genève et Nyon
«Les écrans restent des outils fabuleux, mais leur usage doit être enseigné, pour maîtriser Word, Excel, savoir trier ses sources sur Google, avoir un esprit critique face à internet. Pour avoir une discussion importante, WhatsApp est à proscrire. Il n’y a ni contexte ni intonation, donc c’est source de mauvaise interprétation et de conflit.»
https://www.illustre.ch/magazine/enfant-accro-aux-ecrans
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