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4 mars 2021

France : Les ondes nous grillent comme la nourriture au micro-ondes

Les ondes nous grillent comme la nourriture au micro-ondes
le télégramme.fr, 01 mars 2021
 
Deux Quimpéroises électro-hypersensibles ont accepté de témoigner sur leur handicap. Sous couvert d’anonymat, car ces personnes souffrent aussi d’une non-reconnaissance de leur maladie et d’une certaine forme de stigmatisation.

(Photo) : À gauche et à droite sur la photo, deux personnes électro-hypersensibles, obligées de se protéger avec un voile et plusieurs couches de vêtements. C’était le 22 février, sur le parking du centre commercial Carrefour, où vient d’être installée une antenne relais. (Crédit : collectif Robin des toits)


« Nous, on est confinées en permanence. À Quimper, il y a de la wifi, des téléphones, des tablettes partout… Je ne peux plus aller à la banque ou dans les magasins, il y a les caisses, les vitrines réfrigérées, tout est connecté », confie Liliane (*), une Quimpéroise âgée d’une cinquantaine d’années, électro-hypersensible, qui vit dans le centre-ville, mariée et mère de trois enfants de 26, 28 et 30 ans.
« Moi, je ne sais plus comment faire mes courses », ajoute Jeanine (*), proche de la retraite, qui vit seule dans un petit pavillon d’un quartier résidentiel de Quimper. Même chez elle, elle est couverte d’un bonnet et de plusieurs couches de vêtements (l’été aussi) dont certains dans un tissu spécial de protection, contenant des métaux comme le cuivre, l’argent et le nickel afin de repousser les ondes. Pour sortir, c’est encore pire. Elle rajoute des couches de vêtements, une capuche, des gants et un voile de protection. « Du même genre que celui qu’utilisent les militaires », précise-t-elle.

La Poste appelle la police pour l’expulser…

Elle est tellement attifée qu’elle attire l’attention : « La dernière fois que je suis allée à La Poste pour envoyer un recommandé, le directeur m’a mise dehors. Le temps que je demande à quelqu’un de m’aider, car je ne peux pas approcher les machines automatiques, il avait appelé la police… », raconte Jeanine sur le ton de l’anecdote, sans toutefois que cela la fasse sourire. « Il y a de la wifi sur la place Saint-Corentin, aux halles, place de la Résistance, des parcours touristiques avec des QR code… Tous ces endroits, je ne peux plus y aller », énumère-t-elle.« J’ai même du mal à me promener dans mon quartier, il y a des compteurs Linky et de la wifi partout ». Elle n’a plus de médecin traitant car, lors de visites à son domicile, celui-ci refuse d’éteindre son portable… La plupart des médecins estiment que le problème relève de la psychiatrie. « Les ondes ne sont pas si gentilles que ça, elles nous grillent comme la nourriture au micro-ondes », ironise Liliane qui lance, évoquant les ados, « il faut qu’on les informe de ce qu’ils ont dans la poche ! ».

De nombreux symptômes

La liste des symptômes des personnes souffrant d’électro-hypersensibilité est longue et ils varient suivant les cas : maux de tête, nausées, vomissements, douleurs d’oreille, problèmes de sommeil, de peau, de thyroïde, palpitations cardiaques, difficultés à respirer, bouffées de chaleur… « Cela peut aboutir à tout type de maladies dégénératives, telles que Parkinson, Alzheimer, cancer du cerveau », ajoute Jeanine, particulièrement touchée depuis une vingtaine d’années, parlant même d’« arcs électriques qui lui traversent la tête ».

(Photo) : Plusieurs ouvrages font référence en la matière, dont « Phonegate » du Dr Marc Arazi dont un exemplaire a été envoyé à Emmanuel Macron, et « Le livre noir des ondes » du Dr Dominique Belpomme, « la Bible, quelqu’un qui travaille dans le domaine depuis très longtemps et qui a démontré qu’il y avait certains marqueurs biologiques », expliquent Jeanine et Liliane. (Le Télégramme/Catherine Merrer)

« De plus en plus de collectifs de personnes électro-hypersensibles sont en train de se constituer en France. Beaucoup sont partis d’associations anti-Linky, comme les Citoyens éclairés du Morbihan. Nous, nous avons créé le collectif des Electro-hypersensibles du Finistère (EHS29) l’an dernier », déclarent-elles. Et d’évoquer un service de maladies environnementales et professionnelles qui, dans chaque région, reçoit les personnes électro-hypersensibles.
 
Le Dr Tripodi de Nantes est une référence dans le domaine, les consultations sont gratuites. Comme il ne reçoit qu’une personne électro-hypersensible par jour, il y a à peu près six mois d’attente. « Depuis l’installation des compteurs Linky, il a été obligé d’embaucher », commente Jeanine, qui ajoute qu’elle n’a pu se rendre à sa consultation : « Quand j’ai vu qu’il y avait cinq antennes relais autour de l’hôpital, j’ai annulé mon rendez-vous ».

(*) Les prénoms ont été modifiés pour préserver l’anonymat de nos interlocutrices.

Contact Renseignements sur le collectif des Electro-hypersensibles du Finistère (EHS29) au 02 98 95 49 52.

https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/les-ondes-nous-grillent-comme-la-nourriture-au-micro-ondes-01-03-2021-12712373.php

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