par Élodie Falco, lejdd.fr, 24 nov 2022
Le réseau 5G dans les campagnes françaises, victime collatérale inattendue de la crise de l'énergie ? Les opérateurs français demandent au gouvernement de les autoriser à ralentir le déploiement de la cinquième génération de débits.
(Photo) : Tous les professionnels de la téléphonie mobile, sauf Free, ont émis le vœu de ralentir le déploiement de la couverture 5G dans les zones rurales. © Olivier Coret/SIPA
Selon les informations transmises jeudi par Les Échos , les opérateurs souhaitent diminuer la consommation électrique de leurs réseaux et réduire les factures de leurs clients, tout en s'alignant sur la politique de « sobriété énergétique » prônée par le gouvernement. Pour y parvenir, la Fédération française des télécoms, regroupant tous les professionnels de la téléphonie mobile sauf Free, a émis le vœu de ralentir le déploiement de la couverture 5G dans les zones rurales, dans un courrier adressé au ministère de l’Économie et des Finances, à celui de la Transition écologique, mais aussi à l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (Arcep), et enfin à plusieurs parlementaires.
Consulté par le quotidien, le document suggère que « le rythme de déploiement de la 5G (…) dans les zones moins denses pourrait être interrogé » et rappelle que l'installation d'une antenne 5G sur un site 2G-3G-4G existant « accroît la consommation électrique du site de 40 % ». Tout au long de cette missive, les opérateurs affirment que donner le feu vert à une « modulation » réduirait d'environ 1,4 % la consommation électrique des réseaux en 2023. Un chiffre qui pourrait atteindre les 5%, combiné avec d'autres requêtes exprimées par la filière.
Le ministère de la Transition numérique n'est pas emballé
Alors qu'ils sont en avance sur l'objectif des 10 500 antennes 5G en France en 2025, puisqu'entre 4 000 et 4 700 d'entre elles couvriraient déjà notre territoire selon l'agence nationale des fréquences (ANFR), les opérateurs cherchent à devenir plus écologique et plus économique.
Sollicité par Les Échos, le ministère de la Transition numérique ne s'est pas montré favorable au ralentissement du réseau, arguant que « la 5G permet de diviser la consommation électrique du réseau mobile par 10 par rapport à la 4G » et que « pour ne pas créer une nouvelle fracture territoriale, il est nécessaire que les opérateurs de télécommunications respectent les engagements pris vis-à-vis de l'Arcep ».
https://www.lejdd.fr/Societe/crise-energetique-vers-un-ralentissement-du-deploiement-de-la-5g-dans-les-zones-rurales-4150027
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