Fukushima explosion |
Dans les médias aux Etats-Unis, il y a eu peu de reportages sur les risques pour la santé humaine des rayonnements s'échappant de Fukushima. Pour donner un exemple des déclarations des autorités sanitaires américaines, le 19 mars, un porte-parole du département californien de la santé publique a dit que, au pire, le rayonnement de Fukushima aurait des conséquences sanitaires très mineures aux États-Unis. Cela rappelle la position de la France ayant déclaré en 1986 que le rayonnement de Tchernobyl s'était arrêté à ses frontières, alors que son voisin, la Suisse, avait averti les enfants et les femmes enceintes de ne pas consommer le lait, la viande et les légumes frais du pays.
Le Département de génie
nucléaire de l’Université de Berkeley, continue de faire des tests du
sol, de l’eau et de l’air ainsi que des produits alimentaires en Californie afin
d'établir les niveaux de radionucléides résultant de la catastrophe
nucléaire de Fukushima. Des niveaux élevés de radionucléides ont été trouvés
dans des produits tels que les épinards, le chou frisé et les fraises. Ceci
est très préoccupant car la Californie fournit 80% des produits frais
pour le reste des États-Unis.
On soupçonne que des pays comme les Etats-Unis et la France, qui ont le plus grand nombre de réacteurs nucléaires, cachent la vérité au sujet de Fukushima et même sur l’état des réacteurs dans leur pays. Les cas de cancers pourraient augmenter dans la région de Fukushima à l'avenir, comme ils l'ont fait après l'accident de Tchernobyl.
La France a 58 réacteurs nucléaires qui génèrent 74% de son électricité. Il y a quelques années, sur la plage des Saintes-Maries-de-la-Mer, j'ai vu des panneaux mettant en garde sur la présence d'éléments radioactifs, provenant sans doute des 20 centrales nucléaires de la Vallée de Rhône, la plus importante concentration de centrales nucléaires en Europe.
On soupçonne que des pays comme les Etats-Unis et la France, qui ont le plus grand nombre de réacteurs nucléaires, cachent la vérité au sujet de Fukushima et même sur l’état des réacteurs dans leur pays. Les cas de cancers pourraient augmenter dans la région de Fukushima à l'avenir, comme ils l'ont fait après l'accident de Tchernobyl.
La France a 58 réacteurs nucléaires qui génèrent 74% de son électricité. Il y a quelques années, sur la plage des Saintes-Maries-de-la-Mer, j'ai vu des panneaux mettant en garde sur la présence d'éléments radioactifs, provenant sans doute des 20 centrales nucléaires de la Vallée de Rhône, la plus importante concentration de centrales nucléaires en Europe.
Récemment,
il y a eu un incendie à la centrale nucléaire du Tricastin dans la
vallée du Rhône, quelques jours seulement après que 32 problèmes de
sécurité aient été identifiés. Bien que son propriétaire, EDF (Electricité
de France) dise qu'il n'y avait pas de fuites de rayonnement ou d’autres
contaminations causées par l’incident, cette centrale est l'un des plus anciens
réacteurs en opération en France. Il a été construit en 1974 et est entré en
service en 1980. En 2007, une fuite d'uranium a été signalée, contaminant les
rivières avoisinantes. L'usine continuera d’être en opération pendant les
prochaines années. Des 58 réacteurs qui se trouvent en France, 34% sont de ce
type. Le Président français Nicolas Sarkozy a promis d'investir un
milliard d'euros en énergie nucléaire ainsi qu’en «ressources substantielles»
pour la recherche en sûreté nucléaire.
Beaucoup de pays qui ont des centrales nucléaires discutent des questions de la sûreté nucléaire et la demande d’autres "recherches" – comme pour déterminer si oui ou non les rayonnements non ionisants ont des effets néfastes sur la santé. Certains pays, heureusement, sont allés plus loin et ont fixé un calendrier pour l'abandon de cette énergie nucléaire. L’Allemagne en a fixé la date : 2022. La Suisse, qui vient de voter l’interdiction de la construction de nouvelles centrales, a choisi d’inscrire dans la loi le maintien des technologies et de la recherche sur le nucléaire. Les cinq centrales actuelles seront arrêtées dès qu'elles ne respecteront plus les consignes de sécurité. Cela veut dire qu'une date pour sortir du nucléaire n'a pas été fixée. En Italie, le peuple a décidé de refuser la relance du nucléaire par référendum en juin 2011. En Europe, au 1er Janvier 2011, il y avait 195 centrales nucléaires en exploitation dans 17 pays.
Aux Etats-Unis, qui comptent 104 réacteurs nucléaires, l'EPA (Environmental Protection Agency) a décidé début mai de surveiller les niveaux de rayonnement seulement tous les trois mois. En juin, la FDA (Federal Drug Administration) des Etats-Unis a cessé de surveiller les niveaux de rayonnement qui se trouvent dans les poissons de l’océan Pacifique. Une raison c’est qu’au moins 23 réacteurs aux Etats-Unis sont similaires à ceux de Fukushima. Une autre raison c’est que l’industrie nucléaire aux Etats-Unis demande 36 milliards de dollars en garanties de prêts pour de nouveaux réacteurs. L'EPA étudie un plan pour augmenter considérablement les niveaux acceptables de radioactivité dans l'eau potable et le sol, suite aux "incidents radiologiques». Dans les dix semaines suivant la catastrophe de Fukushima, plusieurs villes du nord-ouest des États-Unis ont connu une augmentation de 35% de mortalité infantile, qui pourrait résulter des retombées radioactives en provenance du Japon.
Les
normes de sécurité pour les réacteurs vieillissants aux États-Unis sont affaiblies ou
tout simplement pas appliquées. Sur ses 104 réacteurs, 82 ont
plus de 25 ans. L'Union of Concerned
Scientists a signalé plus de 400 fuites radioactives accidentelles
sur les sites nucléaires depuis la construction de ces réacteurs. L’Institut
des Etats-Unis des études politiques signale que «plus de 30 millions
barres de combustibles nucléaires hautement radioactifs sont immergées
dans des pools de stockage vulnérables».
En juin 2011, l'inondation du fleuve Missouri a menacé deux réacteurs nucléaires dans l’état de Nebraska (Ft. Calhoun). La situation a provoqué l’alerte numéro un sur l'échelle des incidents nucléaires, la «notification d'événement inhabituel", qui signifie que les événements sont en cours ou ont eu lieu indiquant une dégradation potentielle du niveau de sécurité de la centrale, mais pas de rejet de matières radioactives.
Central nucléaire à Ft. Calhoun et le Missouri en crue |
Les réacteurs exposés continuent de libérer des particules. Les enfants japonais portent désormais des moniteurs de rayonnement. La pollution radioactive interne est l'une des très graves conséquences de Tchernobyl. ce que l'OMS (Organisation mondiale de la Santé) continue à nier. Inhalées ou ingérées, les particules radioactives continuent d'irradier le corps et peut causer le cancer, en se logeant dans les poumons et le tractus digestif. Le gouvernement japonais a augmenté les limites d'exposition aux rayonnements admissibles pour les enfants, ce qui signifie qu'ils appellent "sûrs", des niveaux élevés de rayonnement, alors qu' il n'y a pas de niveau sécuritaire de rayonnement pour l’être humain exposé ni pour la consommation humaine. La contamination radioactive interne généralisée chez les Japonais dans la région de Fukushima a maintenant été confirmée. Les éléments radioactifs continuent d'être évacués dans l'océan Pacifique par les réacteurs, ce qui peut avoir des conséquences désastreuses pour la vie marine.
Il s'agit d'une technologie très dangereuse, mais tout le monde n'est pas de cet avis, en particulier les autorités des pays pro-nucléaires. Combien de catastrophes comme Tchernobyl ou Fukushima faudra-t-il encore pour le réaliser et choisir d'abandonner l'énergie nucléaire en faveur d'énergies renouvelables?
par Meris Michaels
(Réf. sources diverses des médias: Common Dreams, l’enquête de l’Associated Press sur la sûreté nucléaire aux États-Unis.)
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