Par Bastien Lion, lesnumeriques.com, 7 novembre 2021
L'administration aéronautique des États-Unis s'inquiète des éventuelles perturbations causées par les antennes 5G sur le système de navigation des avions. Elle demande au secteur aérien de discuter avec les opérateurs pour éviter tout incident.
Près d'un an après ses premiers déploiements, la 5G inquiète toujours. Cette fois, c'est au tour de la Federal Aviation Administration (FAA), l'organisme en charge de la réglementation du secteur aérien outre-Atlantique, de tirer la sonnette d'alarme. Comme l'a relevé le magazine Forbes, la FAA a publié une note exprimant ses préoccupations quant aux effets potentiellement néfastes des ondes 5G sur le trafic aérien. Selon elle, les systèmes de navigation des avions pourraient être perturbés, car la bande utilisée par les futurs émetteurs réseau sera extrêmement proche de celle employée par les engins volants pour leur radioaltimètre.
Ce dernier est pourtant crucial dans le bon déroulement des vols. Il indique la distance séparant l'avion du sol, apporte une aide à l'atterrissage et permet de détecter d'autres avions ou obstacles, même si la météo est difficile, évitant ainsi de catastrophiques collisions. Pour la FAA, le 5 décembre prochain, date de la prochaine salve de déploiements d'antennes 5G aux États-Unis, est une vraie préoccupation. Comme le rappelle Forbes, la vente de la bande de fréquences concernée (3,7 à 4,2 GHz, ou bande C) a rapporté plus de 80 milliards de dollars au trésor américain, mais il n'y a pas eu de concertation autour des risques potentiels.
© Walter Geiersperger – Getty Images |
Ce dernier est pourtant crucial dans le bon déroulement des vols. Il indique la distance séparant l'avion du sol, apporte une aide à l'atterrissage et permet de détecter d'autres avions ou obstacles, même si la météo est difficile, évitant ainsi de catastrophiques collisions. Pour la FAA, le 5 décembre prochain, date de la prochaine salve de déploiements d'antennes 5G aux États-Unis, est une vraie préoccupation. Comme le rappelle Forbes, la vente de la bande de fréquences concernée (3,7 à 4,2 GHz, ou bande C) a rapporté plus de 80 milliards de dollars au trésor américain, mais il n'y a pas eu de concertation autour des risques potentiels.
Des inquiétudes également en France
C'est justement ce que demande la FAA aujourd'hui. Pour l'agence, les fabricants des radioaltimètres et l'industrie aérienne de manière générale devrait fournir aux autorités fédérales des informations précises sur la conception de ces engins afin de mener des tests pour détecter d'éventuels dangers. Sauf qu'une telle expérimentation prendrait des années, et les radioaltimètres ne peuvent pas simplement être remplacés par d'autres modèles. Pour le moment, les transmissions 5G ne seront autorisées que dans les 100 MHz inférieurs de la bande C.
Ce n'est pas la première fois que le secteur aérien exprime ses inquiétudes à propos de la 5G, aussi bien aux États-Unis, où la FAA avait déjà alerté à ce sujet l'an dernier, qu'ailleurs. En France, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) avait demandé en 2020 des analyses techniques supplémentaires avant l'allumage d'antennes 5G proches des aéroports. Aucun incident n'a été constaté depuis, mais le sujet reste brûlant.
https://www.lesnumeriques.com/mobilite/la-5g-pourrait-elle-perturber-le-trafic-aerien-n170915.html
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