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24 mars 2021

L’exclusion sociale par la pollution électromagnétique : Exploration de la situation sociale des personnes dites « électrosensibles »

L’exclusion sociale par la pollution électromagnétique
par Gérald Hanotiaux (CSCE), http://www.asbl-csce.be/, Ensemble 104 - déc 2020 - mars 2021

Exploration de la situation sociale des personnes dites « électrosensibles », dont le corps et la santé souffrent des rayonnements des technologies sans fil. Dans cette situation, toutes les dimensions de l’existence sont profondément perturbées.

Se pencher sur les nouvelles technologies et les changements qu’elles entraînent, dans nos existences et nos sociétés, génère d’innombrables questions. Du début de la chaîne -  l’extraction des matières premières nécessaires à la fabrication des engins - jusqu’à la fin de celle-ci - la masse de déchets entraînés par le renouvellement continuel des machines- , nous trouvons de multiples maillons de réflexion. Parmi eux, de sacrés méfaits  : une époque du « tout, tout de suite », une vie sociale en pointillé, le floutage des limites entre temps de travail et de loisirs, dont résultent des craquages professionnels variés, les impacts sur la Sécurité sociale, les addictions diverses, la désocialisation, la disparition de la notion de vie privée, notamment chez les adolescents, la médiatisation de tous les pans de l’existence, ou encore la déstructuration de la vie de famille : les enfants sont délaissés pour les écrans ou… placés devant eux. 


À plus grande échelle, nous pourrions évoquer les conditions de travail inhumaines dans les mines de matières premières, les conflits armés entourant ces activités, l’accroissement des possibilités de surveillance, la géolocalisation, la reconnaissance faciale, la robotisation des postes de travail ou encore l’ubérisation de la vie professionnelle, et l’exploitation sociale qui en résulte... Citons encore l’obsolescence programmée et la surconsommation énergétique, résultant de la projection continuelle d’électricité dans l’air dans les espaces publics et privés, ainsi que les pollutions diverses et l’impact sur la flore et la faune. Les abeilles, par exemple, si nécessaires à l’équilibre naturel de notre monde et déjà décimées par les pesticides, se guident par les champs électromagnétiques naturels : désorientées par les rayonnements artificiels, elles se perdent et les colonies s’écroulent... 

Les études sur toutes ces données, réalisées par de nombreux auteurs de par le monde, pourraient aisément emplir plusieurs volumes épais, imprimés sur papier bible… Pour notre part, dans notre travail nous centrerons la réflexion sur nos préoccupations essentielles, évoquées dans le nom de notre association : la solidarité contre l’exclusion. 

Electroquoi ? 

En évoquant les individus souffrant de l’agression électromagnétique, de qui parlons-nous exactement ? Alors que les effets des rayonnements sur la santé sont encore grandement niés par les autorités politiques et sanitaires, une étiquette a cependant été collée sur les corps vivant le ressenti de ces effets  : «  électrosensibles  ». «  Electroquoi  ?  » Voilà ce que s’entend régulièrement répondre un individu qui expose son état physique en formulant, par exemple, une simple demande de couper le wifi lors d’un séjour dans un espace partagé. 

Pour toute question sociale, les mots sont importants. Utiliser un terme est bien entendu nécessaire pour désigner un vécu, d’autant plus s’il est partagé par de nombreuses personnes. Cependant, le terme «  électrosensible  » n’est pas sans poser de sérieux problèmes. Comme nous le rappelle le physicien et ex-parlementaire écologiste Paul Lannoye, les êtres vivants sont des « émetteursrécepteurs d’ondes électromagnétiques » et ils peuvent tous, par les rayonnements électromagnétiques artificiels, « être profondément perturbés dans leur fonctionnement intime et leur santé. Faut-il rappeler que le cerveau humain émet des signaux qui couvrent une gamme de fréquences allant de 0,5  à 30 hertz ? » (1) Le corps humain est donc intrinsèquement électrosensible et tous les individus, sans exception, sont concernés par cette réalité. Voilà sans doute la raison pour laquelle a été ajouté aux définitions officielles le préfixe «  hyper  » (du grec huper), indiquant une sensibilité supérieure à « la normale ».

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