Effet du microbiote maternel sur l’autisme et perspectives thérapeutiques
Jacques Lintermans, Docteur en sciences
Les études du microbiote intestinal ont montré dans un modèle murin de troubles du spectre autistique, par rapport à des contrôles, une réduction des colonies de Bacteroïdes et Prevotella, mais une augmentation des Enterobacteriaceae, avec une perméabilité intestinale plus importante (1).
De plus, le sérum des souris atteintes contenait 46 fois la quantité normale de sulfate d’éthylphényle 4 (4-EPS), métabolite de bactéries intestinales. Ce métabolite est chimiquement proche du crésol-p, autre métabolite intestinal retrouvé en concentration élevée dans l’urine des enfants autistes.Administré à des souris saines, le 4-EPS engendre des comportements similaires aux souris malades (1), suggérant que le 4-EPS, après avoir traversé la barrière intestinale, puisse agir au niveau cérébral.
Un microbiote maternel spécifique (1), transmis par les voies génitales à l’accouchement - sauf bien entendu en cas de naissance par césarienne – peut être considéré comme un facteur de risque de l’autisme.
Références :
(1) Hsian S et al. Microbiota modulate behavioral and physiological abnormalities associated with neurodevelopmental disorders. Cell 2013 ; 155(7) : 1451-63.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.