VIDEO. "Phonegate" : depuis 2016, un médecin dénonce une surexposition générale aux ondes des téléphones portables
Nos téléphones portables nous exposent, au quotidien, aux ondes électromagnétiques. Sommes-nous vraiment protégés ? En théorie, oui, car tous les constructeurs ont l'obligation de faire homologuer leurs modèles de téléphone. Pourtant, depuis 2016, un médecin généraliste dénonce le processus de certification, rappelle cet extrait de "Complément d'enquête".
Un téléphone que nous gardons fréquemment "au quasi-contact de la peau", que ce soit à l'oreille lors des appels ou bien dans une poche de veste ou de pantalon. Plus le téléphone portable est proche de vous, plus il vous expose à son rayonnement électromagnétique. Pourtant, jusqu'en 2015, rappelle Marc Arazi, les tests d'homologation étaient effectués à une distance de 15 à 25 millimètres de l'utilisateur.
Ces distances ont été revues et sont aujourd'hui de zéro millimètre au niveau de la tête, et de 5 millimètres au niveau du corps. Le rayonnement électromagnétique du téléphone est mesuré en watts par kilo (W/kg) : c'est le DAS, débit d'absorption spécifique. Pour être mis sur le marché, un téléphone ne doit pas dépasser les seuils suivants, fixés en 1998 : 2 W/kg à la tête, 2 W/kg au corps, et 4 W/kg aux membres.
Des DAS supérieurs aux valeurs limites d'exposition pour 9 téléphones sur 10
En 2016, le médecin tombe sur un rapport de l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire) où l'on peut lire ceci : "parmi les 95 téléphones mobiles prélevés par l'ANFR [Agence nationale des fréquences], 89% d'entre eux mesurés au contact du corps présentaient un DAS supérieur à 2 W/kg (...)". Pour 9 téléphones sur 10, des DAS supérieurs aux valeurs limites d'exposition quand ils sont testés au contact du corps... soit dans des conditions courantes d'utilisation.
Marc Arazi lance alors l'alerte sur ce qu'il appelle un "Phonegate" : une surexposition générale aux ondes des téléphones portables. Mais en 2016, il est très peu entendu. Depuis 2019, la France demande à la Commission européenne de réduire à zéro millimètre la distance des tests pour le corps, comme c'est déjà le cas au niveau de la tête. Mais à Bruxelles, la question n'est toujours pas à l'ordre du jour...
Extrait de "5G : l'onde d'un doute", un document à voir dans "Complément d'enquête" le 12 novembre 2020.
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