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18 mars 2022

Mobi-kids : Un quatrième expert, le japonais Masao Taki, dissimule lui aussi ses conflits d’intérêts

Mobi-kids : Un quatrième expert, le japonais Masao Taki, dissimule lui aussi ses conflits d’intérêts
par Equipe Phonegate 17 mars 2022

Masao Taki, expert japonais est le quatrième auteur de l’étude Mobi-kids [qui analyse l’impact du téléphone sans fil sur le risque de tumeur du cerveau pour les jeunes] à n’avoir pas, lui non plus, déclaré ses potentiels conflits d’intérêts avec l’industrie de la téléphonie mobile, ni d’ailleurs son appartenance, jusqu’en 2008, à l’ICNIRP.


Après l’expert français Joe Wiart qui, comme quatre autres employés, travaillait au cœur stratégique de l’étude pour l’opérateur Orange ; après le scientifique canadien Daniel Krewski qui, lui, omet de signaler plus de 1,5 million d’euros de financements des industriels de la téléphonie mobile ; et après l’ingénieure coréenne Ae-Kyoung Lee qui au sein de l’organisation « Electronics and Telecommunications Research Institute (ETRI) participe aux centaines de millions de dollars de royalties générées avec des industriels comme le fabricant de smartphones Samsung, eh bien ce nouveau manquement du Japonais Masao Taki à l’éthique scientifique pose clairement la question de la transparence des informations transmises par certains auteurs de l’étude Mobi-kids.

Pour rappel : lors de la publication de l’article Mobi-kids fin décembre 2021 dans Environment International, les auteurs avaient « oublié » de faire paraître la partie consacrée aux conflits d’intérêts. Nous comprenons mieux pourquoi !

D’ailleurs, c’est notre intervention auprès de madame Elisabeth Cardis, coordinatrice de l’étude, qui a permis de rectifier ce grave manquement à la transparence (on lira notre communiqué sur le site Alerte Phonegate).

En effet, il apparaît de toute évidence que monsieur Masao Taki devrait figurer aussi dans la rubrique des conflits d’intérêts. Il n’en était d’ailleurs pas fait mystère dans une précédente publication consacrée à l’étude Mobi-kids, dans la revue d’épidémiologie Frontiers in Public Health datant de septembre 2014 et signée par les mêmes auteurs. Voici ce qu’on pouvait y lire :

« Le département de Masao Taki a reçu une subvention pour soutenir les travaux de modélisation numérique dans le cadre d’un partenariat université-industrie. »

Ce conflit d’intérêt aurait donc tout bonnement disparu dans l’article publié fin 2021. Nous avons cependant trouvé l’explication, et ce serait encore l’industriel Orange (anciennement France Télécom) que l’on retrouve à la manœuvre au travers de sa filiale Whist Lab (laboratoire commun de l’institut Mines-Télécom et d’Orange).

En effet, il semblerait bien que ce soit ce « partenariat université-industrie » qui aurait financé les travaux du Pr Masao Taki, comme le montre la déclaration de conflits d’intérêts « complète » de cet article dédié à l’étude Mobi-kids publié en 2013 :

« Le département du professeur Masao Taki a reçu une subvention pour soutenir les travaux de modélisation numérique dans le cadre d’un partenariat université-industrie. Le Whist Lab est financé par France Télécom. Aucun de ces financements n’a été utilisé pour soutenir les recherches décrites dans cet article. »

Par ailleurs, monsieur Masao Taki a été membre (1996-2008) de la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP), un pseudo organisme indépendant qui a établi des directives pour la protection contre les rayonnements non ionisants. Il était également président de la Commission ICNIRP SCIII de 2004 à 2008.

Continuer à lire :
https://phonegatealert.org/mobi-kids-masao-taki-conflits-dinterets-icnirp

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